Lundi 5 juin, la caserne militaire qui abrite le détachement des forces armées maliennes à Mahou, localité de Sikasso, ville frontalière avec le Burkina voisin, a été la cible d’une attaque des insurgés de la Katiba du Macina, un groupe armé affilié au JNIM. Plusieurs soldats ont été tués alors que la caserne elle-même est tombée sous le contrôle des assaillants.
De cette attaque, les sources locales rapportent que c’est à l’aube de ce jeudi 5 juin, que les insurgés de la Katiba du Macina ont lancé un assaut-surprise sur la caserne militaire de Mahou, une localité de Sikasso, ville frontalière avec le Burkina Faso.
Cet assaut a aussitôt déclenché des échanges de tirs entre les deux belligérants. Après plusieurs heures d’échange des tirs, cette caserne militaire a fini par tomber sous le contrôle des assaillants qui l’ont par la suite confirmé via leurs canaux médias.
Plusieurs sources locales ont rapporté avoir entendu dans la ville, des détonations d’armes automatiques et des échanges de tirs d’artillerie.
L’Etat-major des forces armées maliennes a confirmé cette attaque des insurgés contre la caserne militaire de Mahou, avant de préciser clairement que les combats sont en cours et que des dispositions sont déjà engagées pour des renforts terrestres et aériens.
Aucun bilan, tant humains que matériels, n’a encore été dressé de part et d’autre des belligérants.
Cependant, l’on remarque que cet incident intervient après une série d’attaques débutées dimanche à Boulkessi où au moins 100 soldats maliens ont été tués. Ces mêmes attaques ont continué lundi avec l’assaut des insurgés sur le caserne militaire de Tombouctou, puis mardi à Yélimané, mercredi à Mamaribougou, près de Bamako et enfin, ce jeudi.
Ces attaques montrent bien qu’il y là, une recrudescence de la montée en puissance du climat d’insécurité dans la partie nord du Mali où, visiblement, les insurgés ont décidé d’étendre leur zone d’influence.