Des opposants maliens en exil, ont rendu public samedi 25 mai dernier, un gouvernement parallèle à celui de Bamako. Ce gouvernement exclusivement formé d’un shadow cabinet et d’un chef d’Etat-major Général des Armées, est dirigé par le magistrat frondeur Mohamed Cherif Kone, radié de l’ordre des magistrats de son pays depuis le 29 aout 2023.
Décidement, l’on se dirige inéluctablement vers la bipolarisation de l’Etat dirigeant malien. En effet, et ce, depuis le 25 mai 2024, des opposants maliens en exil et plus spécifiquement à Génève en Suisse, ont rendu public un communiqué dans lequel il est conteu la liste des membres d’un gouvernement parallèle à celui actuel à Bamako dirigé le colonel Assimi Goita.
Ce gouvernement en exil, qui prétend être légitime et le seul à conduire la rênes de l’Etat malien, est dirigé par le magistrat frondeur Mohamed Cherif Kone, radié depuis le 29 août 2023 de l’Ordre des magistrats par le Conseil supérieur de la magistrature, officiellement, dans le cadre d’une procédure disciplinaire initiée par le ministre de la Justice du gouvernement de transition.
En réalité, il se passe que, le magistrats avait mis à la porte de la coorporation des magistrats de son pays, parce qu’il était accusé de prise de position opposé aux actuelles autorités de Transition.
Cette formation du gouvernement malien parallèle intervient alors qu’il y a un peu plus de deux semaines, la quasi-totalité des participants conviés au dialogue national inter-malien, ont recommandé de prolonger de trois ans la transition militaire vers la démocratie et de permettre au chef de la junte, Assimi Goita, de se présenter aux élections éventuelles.
Suite à la formation de ce « pseudo » gouvernement parallèle des opposants en exil, la justice n’a pas hésité à enclencher des poursuites contre ses membres pour atteinte à la sûreté de l’Etat.
Bertrand Ryvalyze