Home AFRIQUE Mali : échange de prisonniers à Gao entre insurgés du JNIM et l’armée

Mali : échange de prisonniers à Gao entre insurgés du JNIM et l’armée

photo d'illustration

Ce samedi 27 septembre 2025, un échange de prisonniers s’est tenu à Gao entre les jihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM) et l’armée malienne. Cette cérémonie marque un épisode notable dans un contexte sécuritaire déjà fragile au Mali et au Burkina Faso, où les violences liées au terrorisme connaissent une recrudescence préoccupante.

La rencontre intervient moins d’une semaine après la diffusion, le 21 septembre, par le JNIM d’une vidéo de deux minutes et quinze secondes montrant une soixantaine de soldats capturés, en provenance du Mali et du Burkina Faso, après des affrontements violents avec les forces armées. Dans cette courte séquence, les captifs apparaissaient en uniforme, implorant leurs gouvernements pour une intervention en vue de leur libération. La diffusion de ces images a provoqué une onde de choc dans la région et accentué les inquiétudes sur la sécurité des militaires déployés dans les zones frontalières du Sahel.

L’échange de ce samedi, bien que symbolique, reflète la complexité de la lutte contre les groupes armés dans le Sahel. Depuis plusieurs années, le Burkina Faso et le Mali font face à une multiplication des attaques terroristes, souvent meurtrières, qui ciblent tant les forces de sécurité que les populations civiles. La porosité des frontières et l’éparpillement des bases jihadistes compliquent les opérations militaires et fragilisent la stabilité des États. Selon les observateurs, cette situation a contribué à accroître la défiance des populations locales vis-à-vis des forces étatiques et à renforcer la présence de groupes armés dans certaines zones.

Le JNIM, affilié à Al-Qaïda, a renforcé sa capacité à mener des attaques coordonnées dans la région, exploitant les tensions sociales et les faiblesses institutionnelles. Les opérations de kidnapping, comme celles ayant conduit à la capture des soldats maliens et burkinabés, constituent un levier stratégique pour ces groupes, leur permettant de négocier des échanges ou de diffuser leur propagande.

Pour les gouvernements concernés, ces épisodes rappellent l’urgence de renforcer la coopération régionale et internationale dans la lutte contre le terrorisme. Les initiatives de dialogue et de négociation, telles que l’échange de prisonniers à Gao, apparaissent comme des mesures temporaires mais ne sauraient constituer une solution durable face à la montée des violences.

En définitive, l’événement de Gao illustre à la fois les défis sécuritaires persistants au Sahel et la nécessité pour les États et partenaires internationaux de coordonner davantage leurs efforts pour contenir le terrorisme et protéger les populations.

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here
Captcha verification failed!
CAPTCHA user score failed. Please contact us!