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Madagascar : Andry Rajoelina jure : « si d’ici un an les problèmes de délestage ne sont pas réglés, je démissionnerai »

Andry Rajoelina, président malgache

Les dernières semaines ont été marquées par des protestations de plus en plus virulentes dans plusieurs villes de Madagascar, où le mouvement de la jeunesse « Gen Z » a pris une ampleur inattendue. Ce mouvement, qui représente une génération frustrée par l’incapacité des autorités à répondre aux défis économiques et énergétiques, a intensifié ses manifestations, exigeant des solutions immédiates et la démission du président Andry Rajoelina. L’élément déclencheur ? Les problèmes récurrents de délestage électrique, qui affectent la vie quotidienne de millions de Malgaches.

Depuis plusieurs mois, les coupures de courant sont devenues un fardeau insupportable pour la population. Le secteur énergétique, déjà fragilisé par des infrastructures obsolètes et une gestion inefficace, est désormais le point focal des critiques. Le gouvernement a promis des réformes, mais les résultats tardent à se faire sentir, alimentant la frustration des jeunes qui, dans un contexte de chômage élevé et de pauvreté persistante, se sentent abandonnés par un pouvoir qui semble déconnecté de leurs réalités.

Face à cette pression croissante, Andry Rajoelina a pris la parole pour tenter de calmer les esprits. Lors d’un discours prononcé le 7 octobre, le président a juré que, si les problèmes de délestage n’étaient pas réglés dans l’année à venir, il démissionnerait de son poste. Une déclaration qui témoigne de l’ampleur de la crise, mais qui a aussi été perçue comme un aveu de faiblesse dans la gestion de cette question essentielle pour le développement du pays.

Le lendemain, le 8 octobre, Rajoelina a lancé des consultations nationales, censées ouvrir le dialogue avec la société civile et les différents acteurs politiques, dans l’espoir de trouver des solutions durables aux défis énergétiques. Mais ces initiatives semblent avoir peu d’impact sur la colère qui anime les manifestants. La jeunesse, en particulier, reste sceptique face à un pouvoir qu’elle accuse de ne pas avoir agi avec la rigueur nécessaire pour résoudre ce problème.

Les protestations des derniers jours ont pris la forme de sit-in, de blocages de routes et de rassemblements dans les grandes villes, notamment à Antananarivo, la capitale. Les jeunes scandent des slogans en faveur d’un changement de leadership, estimant que le président n’a pas su prendre les mesures adéquates pour moderniser l’infrastructure énergétique du pays et améliorer les conditions de vie des citoyens. Selon certains analystes, ces manifestations ne sont qu’un reflet de l’incapacité généralisée du gouvernement à répondre aux attentes légitimes de la population.

Alors que le mouvement « Gen Z » continue de gagner du terrain, la question demeure : les consultations lancées par Rajoelina pourront-elles calmer les tensions, ou sont-elles simplement un dernier effort pour gagner du temps face à une crise de plus en plus profonde ? L’avenir politique de Madagascar semble désormais dépendre de la capacité du président à résoudre cette crise énergétique, sans quoi ses promesses de démission pourraient devenir une réalité inéluctable.

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