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Les représentants des cinq pays sahéliens font le point sur la phase I de l’Initiative Desert to Power

photo d'illustration

Les représentants des cinq pays sahéliens membres de l’Initiative Desert to Power se sont réunis le 30 juin à Ouagadougou pour faire le bilan de la phase I de ce vaste projet panafricain visant à transformer l’énergie solaire en levier de développement durable dans la région.

La rencontre, tenue à Ouagadougou sous le thème : « amélioration des performances techniques et financières des sociétés d’électricité du Sahel », a permis aux délégations d’évaluer les progrès réalisés, d’identifier les principaux défis rencontrés et de tracer les priorités pour les prochaines étapes du programme.

Lancée en 2019, l’initiative Desert to Power ambitionne d’exploiter le potentiel solaire exceptionnel du Sahel pour fournir de l’électricité à plus de 250 millions de personnes dans 11 pays, en priorité dans les zones rurales où l’accès à l’énergie reste faible.

Pour les cinq pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad), souvent confrontés à des crises sécuritaires et humanitaires, ce projet représente une opportunité stratégique d’amélioration des conditions de vie et de relance économique.

Selon le rapport présenté, la phase I a permis de poser les bases essentielles à travers l’installation de capacités solaires pilotes dans plusieurs localités rurales, le renforcement des cadres réglementaires pour favoriser les investissements privés et le développement de partenariats public-privé dans le secteur de l’énergie verte.

« Les premiers résultats sont prometteurs, mais nous devons accélérer la cadence », a déclaré Collins Osae, le coordinateur régionale de l’initiative, qui a insisté sur l’importance d’une collaboration régionale renforcée.

Parmi les défis évoqués figurent entre autres : l’instabilité sécuritaire dans certaines zones limitant le déploiement des infrastructures, les contraintes logistiques dans les régions enclavées et surtout le besoin de financement supplémentaire pour généraliser l’accès à l’énergie.

Les représentants des cinq pays ont convenu d’intensifier les efforts de coordination et de mobiliser davantage de ressources pour la phase II, qui vise à multiplier les capacités de production solaire à l’échelle industrielle, à renforcer les interconnexions électriques transfrontalières et à former une main-d’œuvre locale spécialisée dans les énergies renouvelables.

Rappelons que cette phase pilote vise à développer des projets solaires régionaux, à renforcer les mini-réseaux et à améliorer l’environnement réglementaire pour attirer les investissements privés dans le secteur de l’énergie solaire.

Le programme bénéficie du soutien financier de la Banque africaine de développement (BAD) et implique plusieurs parties prenantes régionales dont le Pool énergétique de l’Afrique de l’Ouest (WAPP) et les agences d’électrification rurale des pays participants.

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