Le président kenyan William Ruto a exhorté les législateurs à ne pas supprimer les limites des mandats présidentiels de la constitution du pays, rejetant les commentaires d’un législateur selon lesquels il ne devrait pas y avoir de telles limites pour un dirigeant capable.
La constitution du Kenya stipule qu’un président ne peut servir que pour deux mandats, et de nombreux Kenyans ont hâte d’entendre la position de Ruto depuis que les discussions sur la suppression des limites de mandats ont commencé la semaine dernière.
Ruto a succédé à l’ancien président Uhuru Kenyatta après avoir remporté des élections très disputées. Il a été inauguré en septembre.
Le parti de Ruto, l’Alliance démocratique unie, a tenu mercredi une réunion de ses législateurs au cours de laquelle le président les a exhortés à se concentrer sur des lois susceptibles d’améliorer la vie des Kenyans ordinaires.
Il leur a demandé d’arrêter de « faire pression pour une législation égoïste et intéressée comme la modification de la Constitution pour supprimer les limites de mandat« , selon les médias locaux.
Le président du parti au pouvoir, Johnstone Muthama, a nié l’existence d’un projet d’amendement de la constitution en faveur de Ruto après de vives critiques de la part des partis d’opposition.
La démocratie du Kenya a évolué au fil des ans depuis que l’ancienne colonie britannique est devenue indépendante en 1963. Pendant plusieurs années, c’était un État à parti unique de facto, puis officiellement un État à parti unique de 1982 à 1992, lorsque la démocratie multipartite a été adoptée.
Les limites du nombre de mandats à la présidence sont largement considérées comme sacro-saintes, contribuant à la vision du Kenya comme un phare de stabilité dans la région de l’Afrique de l’Est.
De nombreux pays de la région et d’autres parties de l’Afrique ont aboli la limitation des mandats présidentiels, permettant aux dirigeants de rester au pouvoir pendant de longues périodes.
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