Ce samedi le 24 octobre 2020, la commission électorale nationale indépendante (CENI) de Guinée a publié au palais du peuple, siège du parlement, les résultats globaux de l’élection présidentielle du 18 octobre dernier.
Ainsi, le président sortant Alpha Condé, 82 ans et candidat à sa propre succession pour un troisième mandat consécutif a remporté la partie dès le premier tour avec un score de 59,49% des voix exprimées contre 33,50% des voix pour son rival Cellou Dalein Diallo.
Après la publication de ces résultats par la CENI, le chef de l’Etat sortant Alpha Condé a fait une brève allocution pour exprimer sa joie avant de souligner que sa victoire qui lui est aujourd’hui décernée est d’abord celle de la démocratie guinéenne.
Il a profité de cette occasion pour demander à ses militants et à tout le peuple, de se rassembler autour des valeurs républicaines.
Mais, pour son rival Cellou Dalein Diallo, ces résultats proclamés par la CENI sont faux et archi-faux, parce que convaincus qu’ils ont été tripatouillés pour donner la victoire au président sortant Alpha Condé, lui qui a fait le forcing en modifiant la constitution pour se présenter à la présidentielle pour un troisième mandat.
Convaincu que sa victoire lui a été volée au profit du président sortant Alpha Condé, il a dès lors mis en garde le régime et la communauté internationale contre d’éventuels dérapages qui adviendraient des suites de ce qu’il appelle un « braquage électoral ».
On se rappelle que le 19 octobre dernier, c’est-à-dire le lendemain du jour de vote, Cellou Dalein Diallo, depuis son QG, avait revendiqué la victoire. Le gouvernement avait alors réagi en l’assignant aussitôt à résidence surveillée.
Depuis le jour de vote jusqu’à aujourd’hui, les observateurs notent avec stupéfaction qu’au moins 30 personnes sont mortes des suites de la violence des éléments des forces de sécurité.
Des signes qui laissent craindre le spectre d’une crise postélectorale que tout le monde redoute.
Dieunedort Essomé
