La tragédie du trône gabonais ne cesse dérouler ses épisodes. Alors que le peuple attend impatiemment la toute première allocution radio télévisée du général putschiste Brice Clotaire Oligui Nguema après avoir renversé ce mercredi matin le président Ali Bongo, celui-ci fait marche-arrière. Pour lui, la prise d’une telle responsabilité exige une réflexion bien mûrie dégagée dans un consensus de toute la grande muette.
La nuit est tombée sur le Gabon et le général putschiste Brice Clotaire Oligui Nguema n’a toujours fait la moindre allocution radio télévisée pour se dévoiler à ses compatriotes en tant que celui qui est chargé de conduire leur destin.
Dans une interview accordée à notre confrère français du journal LE MONDE, le tombeur du président Ali Bongo semble ne plus être trop « chaud » à prendre le pouvoir.
Dans les mêmes colonnes du même journal, le putschiste explique les raisons qui le retiennent encore à ne pas se dévoiler au gabonais en tant que leur président de la république : « je ne me déclare pas encore comme le chef de l’état gabonais, je n’envisage rien pour l’instant. C’est un débat que nous allons avoir avec l’ensemble des généraux… », a-t-il précisé.
Pour lui, la prise du pouvoir ne pourra se faire qu’à partir d’un débat houleux au sein de la grande qui en décidera enfin du compte qui prendra les rênes du pouvoir gabonais : « c’est un débat que nous allons avoir avec l’ensemble des généraux. Nous allons nous retrouver (…). Il s’agira de dégager un consensus. Chacun va émettre des idées et les meilleures seront choisies, ainsi que le nom de celui qui va conduire la transition », a-t-il conclu.
Pour rappel, le général Brice Clotaire Oligui Nguema a renversé ce mercredi matin le président Ali Bongo.
Cette prise de pouvoir est intervenue quelques minutes seulement après la diffusion des résultats officiels des élections à la télévision nationale, indiquant contre toute vraisemblance, la victoire du président sortant Ali Bongo avec 64,27% des suffrages exprimés.
Dieunedort Essomé
