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Côte d’Ivoire: une attaque attribuée à des jihadistes vise des militaires dans le Nord

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C’est une première dans le pays depuis l’attentat de Grand-Bassam en 2016. Une base de l’armée ivoirienne, située près de la frontière avec le Burkina Faso, a été la cible d’une attaque, dans la nuit de mercredi à jeudi.

Selon le bilan provisoire fourni par l’état-major, on compte « une dizaine de morts, six blessés et un assaillant neutralisé » rapporte notre correspondant à Abidjan, Pierre Pinto. « Les enquêtes sont en cours pour déterminer la nature, les circonstances et le bilan définitif de cette attaque », indique le communiqué. « Des mesures urgentes ont été prises dans la zone, notamment la mise en alerte de toutes les troupes ainsi que le ratissage en vue de retrouver les assaillants », ajoute-t-il. L’état-major se refuse donc pour le moment de confirmer le caractère jihadiste de l’opération.

antijihadiste sur les deux territoires. Il y a quinze jours, les deux armées avaient d’ailleurs indiqué avoir détruit une base jihadiste à Alidougou, côté burkinabè, tué huit combattants et en avoir capturé une quarantaine.

Selon le chercheur Lassina Diara, depuis deux ans, une cellule jihadiste appartenant à la katiba malienne du Macina d’Amadou Koufa chercherait à s’implanter dans cette zone située aux confins du Mali, du Burkina et de la Côte d’Ivoire. Cette cellule serait conduite par un certain Sidibé Abdoul Rasmané, alias Abdramani. Difficile donc de ne pas voir dans l’attaque de cette nuit une réponse jihadiste à l’opération conjointe de la fin mai. Si le bilan se confirme, il s’agirait de la pire attaque jihadiste depuis celle de la station balnéaire de Grand-Bassam en 2016, qui avait fait 22 morts.

Des failles au cours de l’opération « Comoé » ?

Certaines sources sécuritaires pointent du doigt les failles constatées au cours de l’opération « Comoé » du côté ivoirien où l’étau n’était très resserré. Les fuites d’information auraient permis à certains membres du groupe armé de s’échapper, rapporte notre correspondant à Ouagadougou, Yaya Boudani. Par conséquent, « les terroristes se sont éparpillés en territoire ivoirien » fait savoir cette même source sécuritaire.

L’attaque du poste frontière ivoirien serait l’œuvre du frère de l’un des chefs de ce groupe qui a pu passer entre les mailles du filet. Pour le chercheur Mahamoudou Sawadogo, le groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), a un fort ancrage dans la zone. « Ils profitent de deux grandes forêts pour opérer dans la région de la boucle du Mouhoun au Burkina et jusqu’en territoire ivoirien » souligne le chercheur.

Par RFI         

 

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