Alors qu’un tribunal à Abidjan a rendu son verdict mardi soir ordonnant la radiation du banquier Tidjane Thiam des listes électorales, celui-ci est monté au créneau peu de temps après, pour indiquer qu’il n’acceptera pas cette décision qu’il juge injuste et incompréhensible.
Le marathon juridiciaire dans l’affaire qui oppose dame Valérie yapo au président du Pdci-Rda Cheick Tidjane Thiam, a finalement pris fin hier mardi 22 avril 2025 par le rendu d’un verdict du tribunal.
Selon ce verdict qui était très attendu, Cheick Tidjane Thiam, candidat déclaré à l’élection présidentielle prochaine et chef de file de l’opposition à Alassane Ouattara au pouvoir depuis 2011, est littéralement radié des listes électorales en raison de sa nationalité française au moment de son inscription.
Face à ce verdict, le banquier Tidjane Thiam est aussitôt monté au créneau pour déclarer qu’il ne respectera nullement cette décision de radiation du tribunal qu’il juge « injuste, injustifiée et incompréhensible ».
C’est pourquoi, il a appelé tous les dirigeants politiques de tous les côtés, à s’engager dans des pourparlers pour sortir de l’impasse.
Car selon lui, « le parti au pouvoir a utilisé les tribunaux pour éliminer son rival le plus sérieux, tout en maintenant l’illusion d’une procédure régulière. … Ne vous y trompez pas, cette décision est un acte de vandalisme démocratique, qui priverait de leurs droits des millions d’électeurs », a-t-il déclaré.
En 2023, Thiam est élu chef du PDCI, l’un des principaux partis d’opposition du pays, ce qui fait de lui un candidat probable à l’élection présidentielle.
Il a renoncé à sa nationalité française en février afin de remplir les conditions d’éligibilité à l’élection et a annoncé qu’il serait candidat. La loi ivoirienne stipule que les candidats doivent être citoyens ivoiriens et ne peuvent détenir une autre nationalité.
Le mois dernier, une décision publiée au Journal officiel français a montré que Thiam avait été déchu de sa nationalité française.
