Aussi brusque qu’inattendue, Sidiki Diakité, le ministre de l’administration du territoire et par ailleurs l’autorité administrative en charge de l’organisation de l’élection présidentielle du 31 octobre prochain, est mort hier vendredi le 23 octobre 2020 des suites d’un arrêt cardiaque.
Et ce brusque décès, c’est le premier ministre en personne et chef du gouvernement Hamed Bakayoko qui l’a officiellement annoncé et devant la presse au cours d’un meeting de son candidat qui se tenait au palais de la culture à Treichville, une commune située au sud-est du district d’Abidjan.
Il y a trois ans de cela et plus précisément en 2017 après qu’il eut été préfet du district d’Abidjan, le défunt Sidiki Diakité était entré au gouvernement en tant que ministre de l’intérieur et de la sécurité en remplacement de l’actuel premier ministre Hamed Bakayoko.
Quelque temps après, ce fidèle des fidèles du chef de l’Etat passera à l’administration du territoire. Un poste stratégique au sein de l’appareil gouvernemental étant donné qu’en tant que tel, il a la charge de l’organisation de l’élection du 31 octobre prochain.
En plus de ce rôle, son ministère compte un représentant au sein de la commission électorale indépendante (CEI).
Ces derniers temps et avant sa mort, c’est lui, le ministre Sidiki Diakité, qui était à la manœuvre pour ouvrir des voies de dialogue entre le pouvoir et l’opposition, une initiative qui sera finalement sans issue étant donné que les différentes rencontres avaient été boycottées par les figures les plus significatives de cette opposition ivoirienne à savoir Henri Konan Bédié et Pascal Affi Nguessan, alors que le premier tour de l’élection présidentielle se tient la semaine prochaine.
Dans un communiqué rendu public par la présidence de la république, le chef de l’Etat Alassane Ouattara a salué la « la mémoire d’un grand serviteur de l’Etat » avant de décréter trois jours de deuil national auxquels les drapeaux seront en berne.
Avec la disparition brutale et inattendue du ministre Sidiki Diakité, cela monte à deux le nombre de ministres qui ont subitement perdu la vie au sein de l’actuel régime Ouattara. Le premier était l’ex-premier ministre Amadou Gon Coulibaly, décédé il y a de cela trois mois. Décès qui était survenu des suites d’une complication cardiaque.
Dieunedort Essomé
