Home AFRIQUE Côte d’Ivoire : municipale 2023 : DIA HOUPHOUËT donne les raisons de sa candidature...

Côte d’Ivoire : municipale 2023 : DIA HOUPHOUËT donne les raisons de sa candidature à Yopougon

0
l’honorable YOHOU DIA HOUPHOUËT AUGUSTIN ARMAND, candidat déclaré à l'élection municipale de Yopougon 2023

Dès son accession à l’indépendance, la Côte-d’Ivoire a été confrontée à un défi majeur, celui du développement. Pour y faire face, les politiques de l’époque ont opté pour la centralisation. C’est un système de gestion administrative dans lequel la prise de décision, tous les actes d’administration, s’ordonnent autour d’un seul et même centre de pouvoir. Cette politique de centralisation administrative avait deux formes (la  centralisation directe et indirecte).

La centralisation directe était caractérisée par  une administration qui n’avait pas de relais, qui gérait tout d’elle-même. Par contre, dans la centralisation indirecte, le pouvoir central disposait de relais qui recueillaient la demande, la transmettaient au pouvoir, en recevaient les instructions. En fait dans ce système administratif, les relais appliquaient les décisions du centre (Thalineau, 1994).

Dès 1980, dans un contexte de crise économique lié à la chute des cours des matières premières sur le plan international, la Côte-d’Ivoire sera en proie à d’énormes difficultés d’ordre politique, social, économique et administratif. Lesdites difficultés ont été exacerbées par les faiblesses politiques, institutionnelles, organiques, structurelles, stratégiques et par l’échec des approches technocratiques de développement (centralisation directe et indirecte).

Face à cette crise, le pays, sous la pression des institutions de Bretton Wood (BM et FMI) va s’engager dans une vaste politique de décentralisation dans un contexte très particulier (période des Programmes d’Ajustement Structurel : PAS).

Sur le terrain, cette politique de décentralisation est caractérisée par une forte communalisation. La commune de Yopougon, située à l’Ouest de la ville d’Abidjan (Confère figure 1), est le fruit de cette vaste politique de communalisation.

 

Ainsi, les Maires qui ont désormais la charge de la gestion des communes jouissent des prérogatives suivantes : organiser la vie collective dans la commune ; assurer la participation des populations à la gestion des affaires locales, c’est-à-dire au choix des services et équipements publics qui sont mis en place localement ; promotion et réalisation du développement local ; amélioration du cadre de vie des populations ; gestion de  l’environnement… (Ministère d’Etat, Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, 2013).

Cette nouvelle forme de gestion administrative est très prisée par les Partis Politiques, les hommes politiques et surtout par les jeunes technocrates à l’instar de YOHOU DIA HOUPHOUËT AUGUSTIN ARMAND, actuel Député de la circonscription de Yopougon.

En effet, ce dernier, natif de Yopougon a déjà proclamé urbi et orbi son désir d’être le futur Maire de Yopougon. Quelles sont donc les raisons qui le motivent à être le premier magistrat de la commune suscitées ? Lors d’un entretien qu’il nous a accordé, l’honorable Député  a donné ses raisons, elles se situent à trois niveaux. Ce sont l’extrême pauvreté des populations de Yopougon ; l’insécurité communale et sa volonté de mettre en place une politique de développement local inclusive et transparente.

Au niveau de l’extrême pauvreté des populations, l’honorable Député YOHOU DIA HOUPHOUËT AUGUSTIN ARMAND a révélé qu’une grande partie des populations de Yopougon vit dans une extrême pauvreté. Celle-ci est caractérisée par la précarité des conditions de vie dans plusieurs quartiers à l’instar de Doukoure ; Sicobois ; Mon mari m’a laissé ; Gbinta ; Lem ; Cité Sifca ; Sicogi nouveau quartier ; Quartier en face du marché nouveau quartier ; Cité 90 villas en face marché cité GFCI ; Quartier millionnaire école Saint-Louis ; Quartier millionnaire institut des aveugles ; Wassakara ; Banco ; Gesco petit paris, Gesco petit Bouake…

À ce niveau, la liste des quartiers est non exhaustive. Cela atteste la connaissance des réalités du terrain. Pour lui, une telle situation de pauvreté extrême expose les populations riveraines à des risques sanitaires de tout genre.

Concernant le volet sécuritaire, l’actuel Député de la circonscription de Yopougon a remis en cause la sécurité communale eu égard à la prolifération de plusieurs fléaux. Entre autres, on a : la vente et la consommation abusive de la drogue par la jeunesse, notamment dans les écoles au secondaire et les lieux d’exercice d’activités informelles (lavage auto, mécanique auto et générale…) ; la prolifération des fumoirs (Kouté, Camp Militaire Konan Ferrand, Yaosehi, Koweït, carrefour Ghandi…) ; l’accroissement vertigineux des bagarres de rue des gangs pour le contrôle des fumoirs ; la vente de médicaments prohibés et de liqueurs frelatés en bordure de rues ; la récurrence des vols à moto ; les homicides (dans les quartiers Maroc et Ananeraie) ; le phénomène des enfants en conflits avec la loi ; le phénomène des Gnambros (principalement sur les tronçons Siporex-Abobodoumé ; Palais- Siporex…)…

Quant à sa ferme volonté de mettre en place une politique de développement local inclusive, transparente et conforme à la législation en vigueur, le candidat à la Municipale à Yopougon nous a expliqué la façon dont il appréhende le développement local. Selon lui, c’est une dynamique économique et sociale, concertée par des acteurs individuels et collectifs à l’instar des collectivités locales, des acteurs économiques, des organisations de la société civile, des services de proximité, d’administration déconcentrée de l’État… dont le but est de réduire de façon significative la pauvreté par la création de richesses. Pour lui, cette politique sera plus efficace par la saine gestion des ressources financières de la Mairie ; l’accroissement des ressources propres de la commune part de nouvelles stratégies et des partenariats innovants ainsi que par le choix de responsables probes et compétents.

L’honorable a profité de cette lucarne pour nous donner les raisons qui l’ont poussé à faire son entrée dans l’arène politique.

En réalité, dans l’exercice de ses fonctions de minier, il va déceler plusieurs irrégularités et injustices flagrantes, à savoir, le mauvais traitement salarial des ivoiriens dans les multinationales, notamment dans le domaine minier au détriment des expatriés ; la part belle faite par l’État ivoirien aux multinationales du secteur minier en matière d’exonération fiscale tandis que les entreprises locales croulaient sous le poids de la pression fiscale. Aussi, faut-il ajouter le prélèvement illégal de la contribution nationale sur le revenu des salariés ivoiriens tandis que la guerre était terminée.

Au terme de cet entretien, nous avons pris congé d’un candidat serein, déterminé et sûr d’être le futur Maire de Yopougon au soir des municipales de 2023.

KOUADIO KOUAMÉ ALAIN-SERGE

Consultant en développement local/Chroniqueur et Doctorant en géographie

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here