L’organisation internationale pour les migrations-côte d’Ivoire ne cesse d’intensifier sur le terrain, ses campagnes de sensibilisation sur les migrations irrégulières en Côte d’Ivoire. En partenariat avec Peace In Campus, une rencontre a été initiée mardi 20 avril 2021 à l’université Félix Houphouët Boigny de Cocody à l’effet d’édifier les étudiants sur les risques et les conséquences de ce phénomène.
L’organisation internationale pour les migrations-Côte d’Ivoire (OIM), ne cesse d’intensifier sur le terrain, ses campagnes de sensibilisation sur les migrations irrégulières.
C’est dans ce cadre qu’elle a initié mardi 20 avril 2021, une rencontre avec les étudiants de l’université Félix Houphouët Boigny de Cocody, organisés autour d’une structure dénommée Peace In Campus, à l’effet de les d’édifier sur les dangers les risques et les conséquences des migrations irrégulières.
Cette rencontre qui s’est déroulée au campus de l’université de cocody et à laquelle était associés Joëlle Furrer, la chef de projet Migrants comme Messagers à l’OIM-Côte d’Ivoire, Mamadou Sako et Touré Kolie, tous les deux, sous-directeurs à la direction générale des ivoiriens de l’extérieur (DGIE), Gnaman Yannick, le chef prestige de l’Agence Emploi Jeunes et quatre migrants de retour venus volontairement pour témoigner de leurs expériences de voyages devant les étudiants, avaient pour noms : Tian Lou Emma Flora, Charles Sako, Eric et Daniel Oulai.
Cette même rencontre qui s’est voulu une occasion de discussions et d’échanges avec les étudiants, était articulée autour de deux thèmes principaux sous la modération de Théa Dougbo Christelle, responsable formation à Peace In Campus : « la migration irrégulière : mythes ou réalités » et « alternatives locales pour les jeunes en Côte d’Ivoire ».
Concernant le premier thème qui constituait aussi le premier panel composé de Joëlle Furrer, chef projet Migrants comme Messagers à l’OIM-Côte d’Ivoire, Mamadou sako, sous-directeur à la direction générale des ivoiriens de l’extérieur (DGIE) et deux migrants de retour venus volontairement à cette rencontre pour partager leurs expériences en l’occurrence : Tian Lou Emma Flora et Charles Sako, les étudiants ont été tous heureux d’apprendre que migrer de façon irrégulière comporte énormément des risques et laisse souvent libre cours aux criminels et aux passeurs abusifs et véreux.
C’est en ce sens que Mamadou Sako, parlant au nom de la direction des ivoiriens de l’extérieur (DGIE), a pu faire savoir aux nombreux étudiants venus pour discuter et échanger avec eux, que depuis 2017, au moins 20 000 personnes sont mortes en méditerranée dont de nombreux ivoiriens. Il s’est alors posé la judicieuse question de savoir ce que cherchent réellement les ivoiriens en prenant irrégulièrement les chemins d’Europe étant donné que 25% de tous ceux qui voyagent dans ces conditions, avaient, avant leur départ, une activité génératrice de revenus entre 50 000 et 100 000 F.CFA. Ce qui n’est pas rien. il a donc demandé aux étudiants de ne plus céder d’un iota à la fascination du rêve européen ni aux envies suscitées sur Facebook ou sur les réseaux sociaux par des amis vivant à l’étranger qui donnent quelque fois l’impression d’une vie réussie alors qu’en réalité, il n’en est rien.
A la question posée par les étudiants de savoir si les parents n’étaient pas aussi responsables de ce phénomène des migrations irrégulières, Joëlle furrer, la chef projet de Migrants comme Messagers à l’OIM, a reconnu qu’il est vrai que certains parents sont hélas complices des malheurs de propres progénitures sur les routes risquées de l’Europe étant donné que c’est parfois eux-mêmes qui leur donnent le courage nécessaire et leur trouvent l’argent pour entamer leur aventure. Elle a toutefois ajouté en faisant savoir que très souvent aussi, l’aventure sur les chemins de l’Europe est parfois l’initiative des migrants eux-mêmes, de sorte que les parents ne sont parfois informer que lorsque ceux-ci sont déjà sur le chemin du voyage ou alors coincés dans les prisons de Libye.
A ce niveau des discussions et des échanges avec les étudiants, Tian lou Emma Flora et Charles sako qui sont tous les deux, des migrants de retour, volontairement venus à cette rencontre pour partager leurs expériences des chemins risqués vers l’Europe, ont relevé que c’est très souvent les réseaux sociaux qui présentent des photos des amis dans un simulacre confort de réussite. Un confort derrière lequel se cache une véritable perfidie ou si vous voulez, un piège.
Quant au deuxième thème à savoir : « alternatives locales pour les jeunes en côte d’Ivoire », il constituait le deuxième panel de cette rencontre et était composé entre autres de Touré Kolie, sous-directeur à la direction générale des ivoiriens de l’extérieur (DGIE), Gnaman Yannick, chef service prestige à l’Agence Emploi Jeunes et deux autres migrants de retour : il s’agit de : Eric et Daniel Oulai.
Ce thème a été le plus intéressant aussi bien pour les étudiants que pour le reste des panélistes. Le sous-directeur à la DGIE a fait savoir aux nombreux étudiants venus à cette rencontre, qu’il est temps pour eux de cesser de rêver d’une vie meilleure en Europe parce que les possibilités de succès sont bien réelles dans leur pays, la Côte d’Ivoire. Il a ajouté en relevant que l’Etat encadre régulièrement les jeunes qui possèdent des initiatives d’entrepreneuriat de sorte que même les migrants qui sont de retour, sont aussitôt pris en charge pour ne plus les permettre de ré-voyager afin de subir des souffrances morbides et inhumaines qu’on observe très souvent sur les chemins risqués d’Europe via la Libye. Gnaman Yannick, qui échangeait avec ces mêmes étudiants en qualité de chef Prestige de l’Agence Emploi Jeunes, a fait remarquer que la structure étatique de promotion pour l’emploi aux jeunes est à leur côté et n’attend qu’eux, sur sa plateforme officielle, pour postuler dans la limite possible des disponibilités d’emploi. C’est pourquoi, il leur a demandé de ne plus se fier à la rumeur et aux fausses informations qui voudraient que les emplois à postuler dans cette structure de promotion d’emploi des jeunes sont généralement réservés à un groupe humain ou caste social quelconque. Devant toute la presse présente, il a dit que tous ces stigmates des emplois réservés sont faux et archi-faux, avant de conseiller les étudiants qui sont à la recherche d’un emploi, de souvent se rapprocher de la bonne source pour ne pas être victimes de ces ragots.
A la suite des discussions et des échanges entre les étudiants et les panelistes de ce deuxième thème, Eric et Daniel Oulai qui sont tous les deux, des migrants de retour venus volontairement à cette rencontre pour partager leurs expériences, ont pris la parole pour témoigner de leurs succès dans les affaires, une fois qu’ils ont été de retour au pays avec l’aide de la direction générale des ivoiriens de l’extérieur (DGIE) et l’appui au financement des projets par l’Agence Emploi jeunes.
Une photo de famille a clôturé cette rencontre que les étudiants ont souhaité revivre les jours prochains.
Dieunedort Essomé