Détenus à Bamako depuis le 10 juillet 2022, les 46 militaires ivoiriens pourraient se voir libres dans les tous prochains jours. La ministre d’Etat et cheffe de la diplomatie ivoirienne Kandia Kamissoko Camara a fait cette annonce lundi dernier devant le sénat.
Lundi dernier, la ministre d’Etat et cheffe de la diplomatie ivoirienne Kandia Kamissoko Camara a affirmé devant le sénat, que les 46 militaires ivoiriens détenus à Bamako depuis le 10 juillet 2022 seront libres dans un « avenir proche ».
Selon elle, des tractations diplomatiques, très avancées, sont en cours pour espérer voir un dénouement positif car, « tous ceux qui sont impliqués dans la résolution de ce problème nous donnent espoir et nous rassurent que nos soldats vont nous revenir dans un avenir très proche », a-t-elle précisé.
Continuant dans la même verve, la ministre d’Etat Kandia Kamissoko Camara n’a pas manqué de juger « arbitraire » la détention de ces 46 militaires de son pays par un Etat frère, le Mali.
C’est pourquoi, elle a laissé savoir que toutes les voies diplomatiques sont d’ores et déjà mises en exploitation pour le dénouement heureux de cette crise qui n’est bénéfique ni pour son pays, la Côte d’ivoire encore moins pour le Mali.
La ministre d’Etat Kandia Kamissoko Camara s’est exprimée ainsi devant le sénat ivoirien à Yamoussoukro, la capitale politique du pays, à l’occasion de l’examen de cinq projets de loi dont celui autorisant le Président de la République à ratifier la Convention de l’Union africaine sur la coopération transfrontalière.
Il faut rappeler que le 10 juillet 2022, 46 militaires ivoiriens avaient été interpellés et mis aux arrêts à l’aéroport international Modibo Keita Senou par les autorités politiques de Bamako.
L’arrestation de ces militaires ivoiriens de Bamako avait fait un tôlé général et crispée les relations diplomatiques entre les deux pays frères.
Alors que Abidjan a régulièrement brandi ces militaires de son pays comme étant des éléments de son armée envoyés en mission pour une relève de son unité au sein de la force de maintien de la paix de l’Onu au Mali (Minusma), Bamako pour sa part n’a cessé de crier au complot et de les présenter comme des mercenaires venus en mission commanditée pour déstabiliser les institutions du Mali.
Face à ce ping-pong d’informations et de contre informations entre les deux nations sœurs, aucune d’elle n’a pu convaincre l’opinion sur la question de fond qui tourne autour de ces 46 militaires ivoiriens, toujours détenus à Bamako.
Dieunedort Essomé
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