Le deuxième miracle ivoirien est encore possible. Il suffit de se mettre résolument au travail en mettant en œuvre des projets de développement viables tout en faisant la promotion du retour à la terre pour un décollage économique d’ici à l’horizon 2030.
C’est l’essentiel de ce que l’on peut retenir de la toute première rencontre que le premier ministre Patrick Achi a eu avec les professionnels ivoiriens de l’agriculture, des productions animales, des ressources halieutiques et de la chaîne agroalimentaire.
Cette rencontre de haut niveau s’est déroulée hier lundi 5 juillet 2021 à l’auditorium des services de la primature en présence de plusieurs bailleurs de fonds et des partenaires au développement.
D’entrée de jeu de cette rencontre très capitale tant pour le public que pour le privé, Patrick Achi, le chef du gouvernement ivoirien a fait un triste constat selon lequel, depuis les 50 à 60 dernières années, son pays n’a pas bougé d’un iota et marque le pas sur place tout en peinant à décoller économiquement et à prendre son réel envol du développement tant souhaité nonobstant les nombreuses ressources de son sol et de son sous-sol.
Pour le premier ministre Patrick Achi, il n y a point de doute que ce retard de son pays est dû à la mauvaise orientation des jeunes dans les formations inadéquates avec le marché de l’emploi et surtout au délaissement de l’agriculture qui, autrefois, faisait la fierté de la nation ivoirienne au point de la hisser au même rang de développement que certains pays de l’Asie tels que la Malaisie, le Vietnam ou même la Thaïlande et la Corée du sud .
C’est pourquoi il pense qu’aujourd’hui, les investissements produits jusqu’ici par l’Etat dans des secteurs d’activités économiques autres que l’agriculture, n’ont pas porté des fruits. Bien au contraire, l’Etat s’est vu dans un engrenage vicieux de dettes externes et internes qui a bien failli paralyser son fonctionnement.
Il n’a donc pas eu honte de reconnaître que l’Etat a lamentablement échoué dans ses projets de relance économique et qu’il faille maintenant se retourner vers le secteur privé pour la promotion l’agriculture et la création des richesses nationales.
Et pour répondre à ses propres préoccupations, le premier ministre Patrick Achi a urgemment appelé à la mise en place d’un groupe de travail public, privé et partenaires financiers dont les travaux débuteront le 12 juillet prochain et pour des résultats qui lui seront remis le 11 septembre 2021. Avec ces résultats, le premier ministre Patrick Achi envisage le lancement des premiers projets de développement du secteur agricole avant la fin de cette année 2021.
Toujours à l’issue de ces mêmes résultats issus des réflexions du groupe de travail public, privé et partenaires financiers, le premier ministre Patrick Achi envisage également un vaste programme de formation de 500 000 jeunes âgés de 15 à 25 ans, dans les filières de l’agriculture, des productions animales des ressources halieutiques et de toute la chaîne agroalimentaire afin de faire de ces secteurs d’activités, le fer de lance de l’économie ivoirienne : « à partir du 1er septembre 2021, les premiers projets pilotes seront mis en place dans chacune de ces filières sur l’ensemble du territoire ivoirien. Ces jeunes, par milliers, seront déployés dans les filières mangue, ananas, cacao, etc. pour qu’ils deviennent de jeunes agriculteurs de deuxième génération », a-t-il précisé.
Pour finir, il a souhaité le renforcement de la confiance entre les secteurs public et privé afin que la vision du chef de l’Etat Alassane Ouattara puisse se traduire en actes concrets d’un développement économique d’ici à l’horizon 2030. Et après quoi, une photo de famille a été prise pour immortaliser la rencontre.
Dieunedort Essomé
