Alors qu’il avait Sommé Brédoumy Soumaila, le porte-parole du parti de Tidjane Thiam à se présenter mercredi 30 avril 2025 à 11 heures précises à la préfecture de police d’Abidjan, accompagné de son Conseil, le commissaire de police Coulibaly Yao a fait volte-face en annulant la convocation au bas de laquelle il avait pourtant apposée sa propre signature.
Finalement, Brédoumy Soumaila Kouassi, le porte-parole du parti de Tidjane Thiam ne se rendra plus à la préfecture de police d’Abidjan pour répondre à la convocation qui lui a été servie peu avant la mi-journée du mardi 29 avril 2025. Et pour cause, le commissaire de police Coulibaly Yao qui a signé plus tôt l’ordre de cette convocation, s’est rétracté sans en dire plus.
Autant les raisons pour lesquelles Soumaila a été convoqué par la police n’avaient été mentionnées sur la convocation qui lui a été servie, autant l’officier de police Coulibaly Yao n’a pas non plus émis les raisons qui ont motivé le revirement de sa décision.
Quoi qu’il en soit et de toute évidence, une source proche du dossier rapporte que la convocation qui a été servie au porte-parole du parti de Tidjane Thiam a été retirée au regard du statut politique du mis en cause.
En effet, Brédoumy Soumaila qui a fait l’objet de cette traque policière, n’est pas qu’un simple porte-parole d’un parti politique, il est aussi et surtout, un député de la nation et par voie de conséquence, est couvert d’une immunité parlementaire.
Ce statut politique que lui confère la loi, rappelle donc qu’il ne peut nullement être interpellé par les forces de l’ordre à moins que cette immunité lui soit préalablement levée par le parlement. Or, en l’espèce, il n’en est rien, d’où l’annulation de la convocation.
L’autre raison est que, l’immunité parlementaire dont jouit confortablement l’honorable Brédoumy, a amené le président de l’Assemblée nationale Adama Bictogo et le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, le Général Vagondo Diomandé à s’impliquer pour que soit annulée cette convocation en attendant que soit trouvée une issue favorable à cette impasse politique créée par l’affaire Tidjane Thiam.
Ainsi, quoi que la convocation servie à Brédoumy Soumaila a été annulée pour des raisons que l’on sait désormais, l’on retient cependant qu’à six mois de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, la tension ne cesse de monter d’un cran chez les acteurs politiques, apparemment déterminés à plonger de nouveau leur pays dans une autre spirale de chaos similaire à la crise postélectorale de 2010-2011.
Comme si, 15 ans après, ils n’ont rien appris de cette crise qui a fait officiellement plus de 3 000 morts sans compter d’importants dégâts matériels.