C’est ensemble que les deux institutions ont organisé pour la deuxième fois, la cérémonie d‘hommages aux personnes disparues en Côte d’Ivoire le 31 août 2021.
Une cérémonie sobre sous le thème « Ne m’oubliez pas » Initialement prévue le 30 août, la Journée internationale des personnes disparues a été commémorée en Côte d’Ivoire le 31 août 2021. Les festivités ont été organisées conjointement par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et le Conseil national des droits de l’homme (CNDH). Christoph Vogt, le chef de la Délégation régionale du CICR à Abidjan et Namizata Sangaré, la présidente du CNDH étaient entourés pour la circonstance de plusieurs personnalités issues de diverses institutions nationales et internationales parmi lesquelles la députée de Cocody, Yasmina Ouégnin ou encore le président de la Croix-Rouge de Côte d’Ivoire, le Dr Léonce Da.
Aidez-nous à connaitre la vérité sur leur sort
Des allocutions prononcées, il en ressort que les disparitions en Afrique sont le fait des conflits armés et de la migration. On en dénombre 48 000 pour la seule année 2021 sur notre continent, parmi lesquels seulement 4300 ont été localisés. « Tout acte de disparition forcée est sanctionné par la Déclaration universelle des droits de l’homme », a indiqué la présidente du CNDH. Mme Sangaré a indiqué que « le CNDH se tenait auprès des familles pour leur apporter leur solidarité en cas de disparition forcée » Honorée Kouamé qui représentait le ministère de la femme, la famille et l’enfant a annoncé la mise en place d’une Commission nationale de la famille qui aura pour tâche de planifier une politique nationale de la famille. Christoph Vogt du CICR a été satisfait de « l’immense solidarité envers les personnes disparues, surtout que les autorités ivoiriennes sont impliquées dans le combat »
Quid des personnes disparues alors ! Nabintou Baro Coulibaly a ému l’assistance par son plaidoyer. La représentante des familles des personnes disparues a lancé un cri d’alarme à tous. « Aidez-nous à rester debout. Aidez-nous à connaitre la vérité sur leur sort », a-t-elle lancé entre pleurs et sanglots aux décideurs. En ce qui concerne les doléances, elle souhaite un « accompagnement psychologique, afin de surmonter le vide laissé par la personne disparue » Elle souhaite également un accompagnement financier pour faire face aux dépenses des familles ; et enfin un « statut spécial » pour les parents des familles disparues.
Le combat contre les disparitions des personnes, passe très souvent par des messages de sensibilisation ; raison pour laquelle des artistes tels que Kajeem, la slameuse Ami ou encore la troupe Alapla ont agrémenté le public par des prestations scéniques réconfortantes.
Serge Hengoup
