Samedi 17 mai, l’association des myciculteurs de Côte d’Ivoire (AMY-CI) a tenu son tout 1er forum sur la culture des champignons comestibles et thérapeutique. Un important évènement qui s’est déroulé à Abidjan en présence de plusieurs invités de marque et autres personnalités publiques de l’Etat à l’instar de MM. Dedeh Ledjou Etienne et Dr Kouassi, respectivement représentants des ministres de l’agriculture Kobenan Adjoumani et de la santé publique Pierre N’gou Dimba.
Organisé autour du thème : « la création de la filière de la culture des champignons comestibles en Côte d’Ivoire, atouts pour un développement rural et d’un bien-être social », ce forum auquel ont pris part plusieurs myciculteurs venus des quatre coins du pays, a été ponctué de deux communications majeures avant de prendre fin par l’installation officielle du bureau exécutif de l’association des myciculteurs de Côte d’Ivoire (AMY-CI) dirigée jusqu’ici, par M. Christian Noel Essoh Agnero.
S’agissant de la première communication portant sur « pourquoi est-ilimportant de créer la filière de la culture du champignon en Côte d’Ivoire? » elle a été animée par madame Agnero Hortense épouse Kouamé, par ailleurs agente à l’ANADER.
Selon la conférencière du jour, la production et la culture des champions de type pleurote, est la résultante de la valorisation des dérivés agricoles développés par les programmes de l’ANADER depuis de longues années.
Elle a révélé que les tous premiers groupes de producteurs des champignons en Côte d’Ivoire ont été formés à Dabou et à Bonoua depuis 2012 avec le soutien financier du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).
Malheureusement, a-telle ajouté, cette formation n’a pu arriver à son terme pour cause d’indisponibilité du mycélium (semence du champignon). Ce produit n’étant exclusivement importé que du Ghana voisin.
Cependant, avec les différentes crises politiques qu’a connu le pays, il n’était plus possible de l’importer et c’est alors que la GIZ, promoteur connu des dérivés du cacao en Côte d’Ivoire, a été sollicité par l’ANADER, à l’effet de financer la transformation sur place des dérivés agricoles pour en faire du mycélium.
Son acceptation à la réalisation de ce projet a permis la mise en place d’un laboratoire de production de cette semence des champignons à l’université Houphouet-Boigny d’Abidjan à Cocody et les chercheurs s’y mettant, le pari a été gagné, a-t-elle précisé.
Cette disponibilité du mycélium depuis l’université Houphouet-Boigny d’Abidjan-Cocody, a donc permis à l’ANADER de reprendre son programme de formation des producteurs des champignons de type pleurote.
Ainsi et à ce jour, son institution dit revendiquer la formation de 10 experts nationaux en production des champignons, 256 producteurs de champignons dont 5 groupements de femmes et 3 groupements mixtes, sans compter les particuliers qui s’intéressent à ce secteur d’activités de plus en plus attractif.
Ce travail a permis le recyclage de 32 tonnes des dérivés agricoles pour une production totale de 7 tonnes de champignons pour une valeur marchande de près de 18 000 000 F.CFA avec pas moins de 16 emplois directs crées.
Parce que la culture du champignons est de nos jours une activité pourvoyeuse d’emplois et génératrice de revenus, madame Agnero Hortense épouse Kouamé n’a pas manqué d’encourager les uns et les autres à s’en interesser et à les consommer car, ils ont des qualités thérapeutiques.
Des qualités thérapeutiques qui ont d’ailleurs été le pick de la deuxième communication de la journée développée par Dr. Kouassi, représentant personnel du ministère de la santé et de l’hygiène publique à cet important évènement.
Selon l’expert de santé, les champignons contiennent des protéines, du calcium, du fer et autres oligo-éléments qui permettent de maintenir le corps en bonne santé.
Evoluant dans ses idées, il a fait remarquer que l’autre intérêt à produire et à consommer les champignons réside dans la lutte qu’ils mènent contre les maladies cancérigènes, le diabète, le taux élevé de cholestérol et bien plus encore.
Après ces deux communications de la journée, les deux personnalités publiques présentes à cette importante cérémonie ont aussitôt procédé à l’installation officielle de M. Christian Noel Essoh Agnero dans ses fonctions de président des myciculteurs de Côte d’Ivoire.
Après sa prise de fonction, celui-ci a dit être très honoré de la présence des autorités publiques à cet important évènement avant de conclure que lui, et tout son bureau, feront de leur mieux pour que la filière de la culture du champignon soit valorisée autant que le sont déjà bien d’autres.
