Dans une allocution qu’il a tenue hier devant tous les cadres de son parti, le front populaire ivoirien (Fpi), l’ex-président Laurent Gbagbo, 76 ans, est revenu sur tous ceux qui l’ont soutenu dans ces moments d’épreuves qu’il a vécu à la Cour pénale internationale (Cpi).
Parmi des personnes à qui Laurent Gbagbo a donné ses mots de remerciements, figure en place le peuple camerounais.
En un mot comme en mille, l’ex-chef de l’Etat ivoirien qui a été transféré à la Haye en novembre 2011 avec son ministre de la jeunesse, Charles Blé Goudé pour y être jugés pour des crimes de guerre et crimes contre l’humanité, n’a pas manquer d’éloges à l’endroit de ce peuple camerounais qu’il a dit avoir été plus que compatissant à son endroit pendant les dix ans qu’il a passé derrière les barreaux de la Cpi.
Toujours au cours de cette même allocution, Laurent Gbagbo n’a pas également manqué l’occasion, de dévoiler qu’au-delà du peuple camerounais, beaucoup d’autres palais présidentiels africains lui ont discrètement accordé leurs soutiens, a-t-il conclu.
En effet, en octobre 2010, dans une élection controversée qui l’opposait au 2ème tour avec l’actuel chef de l’Etat Alassane Ouattara soutenu par l’ex-président Henri Konan Bédié, des résultats avaient été proclamés par la commission électorale indépendante (Cei). Et ces résultats donnaient à Alassane Ouattara 54% des voix. Contre toute attente, ces résultats avaient été aussitôt invalidés par le Conseil constitutionnel.
Se fondant sur un tel argument de la plus haute institution judiciaire en matière de validation ou d’invalidation d’une élection présidentielle, Laurent Gbagbo, estimant avoir remporté cette élection, refusera de céder le pouvoir à son challenger actuel qui n’est autre que Alassane Ouattara jusqu’à ce qu’il se fasse arrêter par les forces armées françaises après qu’elles aient pilonné pendant plusieurs jours, sa résidence dans laquelle il était retranché avec nombreux de ses plus proches collaborateurs.
En novembre 2011, il est transféré à la Cour pénale internationale (Cpi) avec son ministre de la jeunesse Charles Blé Goudé pour y être jugés pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
A ce tribunal international et au cours d’interminables audiences, Laurent Gbagbo et son ministre de la jeunesse Charles Blé Goudé seront finalement acquitté le mercredi 31 mars 2021.
Laurent Gbagbo a regagné ainsi son pays hier jeudi 17 juin 2021 alors qu’il a été condamné par la justice de son même pays à 20 ans de prison ferme pour la casse de l’agence de la Beceao à Abidjan.
On espère que pour détendre le climat politico-social en Côte d’Ivoire, le chef de l’Etat Alassane Ouattara lui accordera finalement l’amnistie afin qu’il soit totalement épargné de toute arrestation qui pourra être suivie d’une autre condamnation dans son propre pays.
Dieunedort Essomé