
A l’occasion de la journée internationale du 2 novembre qui marque la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes dans le monde, Olivier Yro, le président de l’organisation des journalistes professionnels de Côte d’Ivoire a fait une déclaration:
« Notre pays, la Côte d’Ivoire, à l’instar des autres pays du monde, consacre la journée du 2 novembre à la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes, pour leur permettre de jeter un regard rétrospectif sur l’exercice de notre métier, en rappelant ce qui est fait par les pouvoirs publics pour assurer son libre exercice, ou pour entraver celui-ci. Il s’agit également, au cours de cette journée, qui a pour thème cette année, « Chat GBV : Sensibiliser à la violence sexiste facilitée par l’intelligence artificielle à l’égard des femmes journalistes », de renforcer la mise en œuvre du Plan d’action des Nations Unies sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité.
A travers Cette journée initiée par l’Unesco suite à l’assassinat de deux journalistes français, Ghislaine Dupont et Claude Verlon à Kidal au Mali, la famille des média ivoiriens entend œuvrer activement à faire infléchir la courbe funeste des 800 journalistes assassinés dans la dernière décennie, avec 115 d’entre eux tués dans la seule année 2015 et 123 journalistes tués en 2012, nonobstant des cas d’agressions, de torture, de disparitions forcées, de détention arbitraires, d’intimidation ou de harcèlement. Ailleurs dans le monde, l’Ong Press Emblem Campaign (PEC) annonce une hausse de 28% de crimes contre les journalistes. Quand RSF qui nous classe 64e, dénonce avec près de 200 journalistes tués à Gaza par l’armée israélienne depuis octobre 2023, dont au moins 44 dans l’exercice de leurs fonctions.
En Côte d’Ivoire, selon nos statistiques nous notons dans la dernière décennie 4 journalistes tués dont Sylvain Gagnéteau et Désiré Oué et un disparu. Les journalistes ivoiriens se réjouissent avec leurs confrères dans le monde pour saluer l’adoption en 2018 par le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU d’une nouvelle résolution sur la sécurité des journalistes. Et cela en dépit du fait que cette résolution et les précédentes ne soient pas mises en œuvre par certains gouvernements au détriment de la liberté d’expression.
L’Ojpci et les OPM appuyées par leur partenaire le Conseil national des Droits de l’Homme (CNDH) sont entièrement favorables à l’élaboration d’une Convention internationale pour la protection des journalistes avec des mécanismes de mise en œuvre pour combattre de manière plus efficace l’impunité.
Aussi, sommes-nous persuadés que la synergie de nos actions, à coups répétitifs, permettra d’interpeler le corpus de la Magistrature et des forces de l’ordre à plus d’égards pour cette frange vulnérable de notre société dont les cas malheureux d’enquêtes sur leurs assassinats, demeurent souvent sans issue et abandonnés.
Nous, journalistes ivoiriens encourageons les autorités à s’inscrire dans la dynamique de cette convention internationale afin de garantir la sécurité de ceux veillent à la démocratie citoyenne. »
Fait à ABIDJAN, le 2 novembre 2025
Olivier Yro président de l’OJPCI











