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Côte d’Ivoire : Georges Ravoteur avoue que le problème de la participation des Antillais se pose à cause des restrictions dans leur pays

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Le caranaval ivoiro-antillais a connu une année sabbatique à cause la covid-19. Son initiateur et promoteur, Georges Ravoteur, veut repartir de nouveau. Il craint cependant que la participation des Antillais ne soit compromise, à cause des restrictions imposées par leur gouvernement. Nous lui avons arraché quelques mots lors du concert en hommage à Jacob Desvarieux, qui a vu la participation d’Eric Virgal.

Dans quel contexte avez-vous invité Eric Virgal ?

Eric virgal n’a pas été invité par l’Association des Antillais et Guyanais de Côte d’Ivoire (Aag-Ci), mais par l’intervention d’une association que dirige monsieur Sosso, un homme assez connu dans le milieu artistique de Côte d’ivoire. Il l’a fait venir pour rendre un hommage mérité à  Jacob Desvarieux, qui est décédé il n’y a pas longtemps. En fait, vers la fin du  mois juillet, nous, l’Association des Antillais et Guyanais  de Côte d’Ivoire, lui avons déjà rendu un hommage. Moi personnellement, je le lui ai rendu sur Radio Nostalgie. Eric virgal  est venu pour que nous puissions faire des choses simples. Il a fait à la fin de la cérémonie quelques chansons du répertoire de son groupe, Kassav. Ça s’est très bien passé, vu que les nombreuses personnes qui y sont venues ont énormément apprécié l’événement.

Quels bénéfices avez-vous tiré de sa venue ?

Nous avons gagné en publicité. Et ce, par le fait de la participation de notre association à cet hommage. Notre joie a été grande, quand Eric Virgal a discuté avec nous, et qu’il a été très content de savoir qu’il a des compatriotes en Côte d’Ivoire. Qui ont d’abord rendu hommage à son collègue, Jacob Desvarieux et qui au quotidien œuvrent à véhiculer la culture antillaise dans ce pays.

Vous êtes l’initiateur et le promoteur du carnaval Ivoiro-antillais, qui a été reporté pour cause de covid-19. Alors quand est-ce qu’on peut s’attendre à sa reprise et quelles sont les innovations qui vont meubler cette reprise ?

Dans les normes, donc nous aurons le carnaval les 25 et  26 février 2022. Nous sommes en train de le préparer, en faisant toutes les démarches nécessaires pour son exécution. Le problème qui se pose actuellement est le problème des Antillais, parce que la Martinique et la Guyane, ces deux îles, sont présentement au rouge. C’est-à-dire qu’il est impossible d’en sortir, impossible de voyager, impossible de faire certaines choses, comme on l’a connu à l’époque où la covid-19 causait beaucoup de désagréments. Pour l’instant, les Antillais sont en stand bye, et sont  très conscients de leur situation. Les Guyanais veulent participer au carnaval, mais nous leur avons dit d’attendre un peu pour voir l’évolution des choses. Si les choses n’avancent pas, j’ai prévu éventuellement d’utiliser un autre plan. Celui de faire un carnaval de la même façon que nous le faisions au départ, vu que nous étions ici en Côte d’Ivoire, et qu’il y avait très peu de Guyanais et d’Antillais. A cette époque, nous avons démarré notre carnaval à Bingerville, avec toutes les communautés que nous pouvions avoir. Et cela a très bien marché d’ailleurs.

Vous avez donc deux initiatives. Ce qui veut dire que si la situation s’améliore, les Antillais seront présents ?

Oui ils viendront, il suffit de faire des demandes au Ministère des Affaires étrangères, de sorte à leur trouver des visas et surtout de le faire rapidement.  C’est faisable. Le seul problème qu’il y aura, c’est de trouver les billets d’avions. Si ce sont des billets de groupe, il faut savoir si les avions à cette époque ne seront pas trop pleins ? Il faut aussi trouver des logements pour les personnes qui vont venir. Sur ce chapitre, ce sont des choses qui peuvent s’arranger.

Au cas où tout roulait comme sur des patins à roulettes, quelles innovations peut-on attendre ?

Des innovations, il y en aura un tout peu tôt. Comme je le disais, nous sommes sur deux choses. Pour ceux qui viendront de la Martinique, il y a un programme déjà prévu. Ils ont préparé un tableau qu’ils nous présenteront. Il parle de 1848, année de l’abolition de l ‘esclavage jusqu’à ce jour. Ils le feront dans les  rues d’Anono pendant le carnaval, à l’occasion de la parade antillaise.

Comment réagissent une fois rentrés chez eux, les Antillais qui viennent participer au carnaval ?

Quand ils racontent ce qu’ils ont vécu aux autres, c’est formidable. De ce fait, tout le monde veut venir. Je reçois des lettres de beaucoup d’Antillais, qui me disent qu’ils aimeraient participer au carnaval. C’est assez compliqué pour moi, parce que je ne peux pas dire oui à certains et dire non à d’autres. Alors j’essaie de satisfaire tout le monde. Alors quand on veut faire quelque chose, je suis dans l’obligation de me référer à monsieur Dagaré, puisque c’est lui le directeur du côté de la mairie  de Cocody, pour savoir comment faire venir un certain nombre de personnes. Je dirai 50 à 53 personnes, de sorte à ce que tout le monde soit satisfait de ce moment-là.

Propos recueillis par Essomé Dieunedort        

 

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