De plus en plus de personnes parlent de monnaies virtuelles telles que le Bitcoin (2009), le Litcoin (2011), le Dogecoin (2013), le Stellar (2014), l’Ether (2015), le Cardano (2017), Uniswap (2018), le Chainlink (2019)…. La liste de ces monnaies virtuelles est non exhaustive et la forte demande de ces monnaies virtuelles à fait naître une nouvelle niche d’affaires.
En effet, ces monnaies virtuelles sont appelées cryptomonnaies, cryptoactifs, cryptodevises, monnaies cryptographiques ou encore cybermonnaies. Ce sont donc des monnaies numériques (actif numérique) émises de pair à pair, sans nécessité de banque centrale, utilisable au moyen d’un réseau informatique décentralisé. Elles utilisent des technologies de cryptographie et associent l’utilisateur aux processus d’émission et de règlement des transactions.
À la date du 16 juin 2022, CoinMarketCap a dénombré 19 893 cryptoactifs, ou cryptomonnaies, pour une valeur de 941,7 milliards d’euros.
Cette forte demande pousse donc de nombreuses entreprises à proposer des services dans ce domaine.
Actuellement, la cryptomonnaie ne connaît pas de frontières puisqu’elle dépend d’internet : les transactions sont enregistrées dans une base de données appelée « chaîne de blocs » (Blockchain), soit un ensemble d’ordinateurs connectés qui génèrent un registre en temps réel.
L’intérêt pour la cryptomonnaie ne cesse de croître en Afrique et certains économistes estiment que cette innovation révolutionnaire a toutes ses chances sur le continent.
Selon Anouar HASSOUNE, Directeur Général de West Africa Rating Agency : « il est grand temps d’embrasser le 21e et le 22e siècle, de créer une cryptomonnaie africaine qui serait acceptée dans chacun des Etats membres comme une devise alternative. Cette cryptomonnaie devrait être adossée à des actifs dont nous disposons, c’est-à-dire nos ressources naturelles ».
Pour le professeur Raymond GILPIN, économiste en chef et responsable de la stratégie, de l’analyse et de la recherche au PNUD Afrique : « il y a de l’opportunité dans la digitalisation de la finance. La digitalisation facilite les transactions financières à distance, sans que les banques aient besoin d’avoir de l’argent liquide partout dans le pays. L’argent liquide est également coûteux à imprimer et à entretenir, particulièrement en Afrique où le climat fait que les billets se détériorent rapidement. Le coût de l’impression serait également économisé si les pays digitalisent leurs monnaies ».
Toutefois, cette nouvelle monnaie numérique à un très faible taux de pénétration et est très méconnue en Afrique de façon générale et en Côte-d’Ivoire particulièrement. Aussi, faut-il ajouter la vulnérabilité des novices face aux attaques de sécurité. Ce dernier point constituait l’un des objectifs spécifiques de ce Master Class.
Ainsi, dans l’optique de contribuer à la vulgarisation des cryptomonnaies en Côte-d’Ivoire et de montrer les principales opportunités qui en découlent, la Fondation Jocelyne SILUE (FJS) a organisé un Master Class le Samedi 11 Décembre 2022 de 09h00 de 11h00 sur Zoom.
Ce Master Class de la FJS (5ème édition) avait pour thème : « Comment la crypto monnaie peut-elle contribuer à l’inclusion financière en Afrique?» Ce rendez-vous constituait donc une véritable aubaine pour les jeunes entrepreneurs de la Côte-d’Ivoire soucieux d’apprendre davantage sur cette monnaie numérique.
À cet effet, trois Panelistes de haut niveau ont animé ce Master Class. Il s’agit de Thomas DABADIE, Directeur Côte d’Ivoire et Afrique de l’ouest Fcb.ai (FRANCE) ; de Lassina FOFANA, CEO de Biwari.com (Côte d’Ivoire) ; de Cheick Ayoub BINATÉ, expert en défi, manager et co-fondateur du média-crypto Cryptomatin.com (Côte d’Ivoire) sans passer outre Jocelyne AGNERO SILUÉ, PCA de la FJS (Hôte et modératrice) (Côte d’Ivoire).
Des partenaires stratégiques de la FJS étaient également présents lors de ce Master Class. Ce sont Pathé KEITA Co-fondateur du cabinet Keith business consulting and communication Consultant en DF, DP& Leadership (GUINÉE) ; Coach Mouhadou Hazali Idrissa AIDARA fondateur de Nafore Business Management Académie de leadership et Art Oratoire (Mauritanie) ; Mme Traoré Epse Koné Directrice, de Iman’s Hôtel (Dabou, Boundiali, Daloa ), par ailleurs membre de la commission Genre Femmes et Entrepreneuriat de la Fédération Ivoirienne des Petites et Moyennes entreprises- FIPME (Côte d’Ivoire).
Les principales discussions autour de ce thème aussi édifiant qu’éveilleur de conscience, ont suscité une série de questions et une discussion passionnante entre apprenants et Experts. Lesdites préoccupations étaient les suivantes : Qu’est-ce que la cryptomonnaie et comment fonctionne-t-elle ? Comment acheter des cryptomonnaies ? Comment stocker des cryptomonnaies ? Que peut-on acheter avec des cryptomonnaies ? Les cryptomonnaies sont-elles fiables ? Les crypto-actifs sont-ils en proie à des risques de sécurité et de piratage ?
Durant ce Master Class, une attention particulière a été accordée au volet « sécurité et piratage ». À ce sujet, il a été signifié que les cryptomonnaies ne comportent peut-être pas les risques inhérents aux intermédiaires tiers, mais cela ne leur enlève pas tout risque concernant la sécurité. En tant que détenteur de crypto-actifs, nous pouvons perdre la clé qui nous donne accès à nos fonds, et donc… toutes nos parts.
Enfin, il y a le piratage, l’hameçonnage et toutes les autres actions pour tenter d’obtenir le contrôle de nos actifs par des moyens malveillants. Tous les investisseurs aguerris y sont très attentifs, mais les investisseurs débutants sont plus susceptibles d’être victimes de ces pièges.
À la suite de ces préoccupations suscitées, une cérémonie de remise de diplôme de participation a clôturé cette rencontre enrichissante et instructive.
KOUADIO Kouamé Alain-Serge : Consultant en développement/Chroniqueur et Doctorant en géographie
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