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Côte d’Ivoire: adoption par l’Assemblée du projet de loi sur la nouvelle CEI

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photo d'illustration

L’Assemblée nationale ivoirienne a adopté, ce mercredi 9 novembre, en séance plénière, une loi permettant d’ajouter deux nouveaux postes au sein de la Commission électorale indépendante (CEI). Une manière d’appliquer les conclusions de la cinquième phase du Dialogue politique de mars. Malgré cela, l’opposition reste dubitative quant à la crédibilité de cette institution.

À 10h45, Adama Bictogo, le président de l’Assemblée nationale ouvre les débats. Un seul sujet est à l’ordre du jour : l’adoption d’une loi permettant de créer deux nouveaux postes au sein de la commission électorale et d’officialiser la création d’un 4e poste de vice-président.

Après quelques débats sur la forme, 122 parlementaires sur 255 ont voté pour cette loi, qui selon le député du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), Fa Moussa Coulibaly, est une « main tendue » du président : « Le présent projet de loi est l’aboutissement d’un consensus de l’ensemble des acteurs politiques. Il n’était donc pas question de revoir quoi que ce soit en profondeur. »

Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) a voté contre cette loi.

Le parti d’Henri Konan Bédié estime que la CEI n’est pas indépendante. « Sur les 18 membres de la commission centrale, 13 sont désignés par le parti au pouvoir et il y en a seulement cinq qui sont désignés par l’opposition, explique Simon Doho, président du groupe PDCI-RDA. Donc, nous avons voté « non » pour dire que le texte qui a été proposé allait être conflictuel. »

Une abstention en forme d’ouverture pour le PPA-CI

Malgré son entrée au sein de la CEI, le Parti des peuples africains (PPA-CI) s’est abstenu. Le parti de Laurent Gbagbo réclamait un poste de vice-président au sein de la commission centrale de la CEI.

Une requête rejetée. « Le PPA-CI, parti entrant à la CEI, y entre pour exercer quel niveau de responsabilité ? Rien n’a été dit là-dessus », s’interroge Hubert Oulaye, président du groupe PPA-CI à l’Assemblée.

Pour le PPA-CI, cette abstention est aussi un signal d’ouverture en vue, espère-t-il, de nouvelles discussions entre partis politiques et majorité présidentielle.

Rfi

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