120 chefs traditionnels sont réunis du 29 au 31 mai 2023 dans la capitale centrafricaine pour échanger sur la problématique de l’autonomisation de la femme. Le thème principal du forum est : « Chefs traditionnels comme acteurs du changement pour la promotion de l’agenda de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes en Centrafrique ».
Ce forum vise à contribuer à la revalorisation de la chefferie traditionnelle au sein des communautés en mettant un accent sur le rôle et l’influence des chefs traditionnels sur les changements de comportement dont la RCA a besoin pour promouvoir l’agenda de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes en Centrafrique.
Des chefs traditionnels de quatre pays africains (Cameroun, Tchad, RD Congo et Niger ) sont invités pour partager leurs expériences sur le leadership des chefferies traditionnelles.
Maxime Mbringa-Takama, Roi de Bangassou, a rappelé que les chefs traditionnels de Centrafrique ne sont pas valorisés dans leur titre de chefferie. Beaucoup sont décédés, abandonnés et n’ont pas laissé des mémoires pour transmettre la valeur de la tradition ancestrale. Les jeunes générations d’aujourd’hui n’ont pas du tout les repères sur quoi ils peuvent s’inspirer ou s’asseoir pour être sage et intelligent dans la vie.
La Directrice régionale adjointe de d’ONU Femmes pour l’Afrique de l’ouest et du centre, Florence Raes, a présenté le rôle très capital des leaders traditionnels et de leur influence dans l’éducation, la moralisation des populations.
ONU Femmes et l’Union Africaine, en appui au gouvernement de Centrafrique, souhaitent engager cette aventure pilote, de dialoguer avec les leaders traditionnels en vue de susciter leur contribution efficace à la prévention des violences à l’égard des femmes et des filles, à la protection de leurs droits et leur plein épanouissement en RCA.
« Les chefs traditionnels et les leaders religieux jouent un rôle important et sont responsables à plusieurs niveaux, de l’avenir des enfants par les décisions qu’ils prennent ou qu’ils peuvent influencer dans leur communauté. Par conséquent, ils ne peuvent pas être absents des discussions sur la prestation des services sociaux de base tels que l’éducation, la prévention des VBG, l’autonomisation de la femme, etc. Leur appui et influence sont essentiels pour des transformations positives et durables en Centrafrique à l’instar de l’Ouganda où grâce à l’influence des chefs traditionnels plus de huit mille mariages précoces ont été annulés », a souligné Florence Raes.
Le forum des chefs traditionnels de Centrafrique est organisé par ONU Femmes.
Arsène Jonathan MOSSEAVO
