L’événement s’est produit dans la nuit du 27 au 28 novembre 2022 aux environs de 2h50 au niveau de l’usine d’égrenage du coton dont une partie sert de base aux paramilitaires russes à Bossangoa, chef-lieu de la préfecture de l’Ouham situé à 350 km au nord de Bangui, la capitale.
L’aéronef qui a survolé la ville de Bossangoa la nuit a projeté deux bombes dont l’une a explosé au niveau de l’usine d’égrenage du coton et l’autre à proximité de la résidence du directeur régional des eaux et forêts. Ces projectiles ont causé des dégâts importants dans une partie de l’usine (voir photo) ainsi que la toiture de la résidence du directeur régional des eaux et forêts, M. Ngueledoum.
Aucune perte en vie n’est signalée. L’Assemblée Nationale centrafricaine et le gouvernement à travers deux communiqués de presse publiés dans la matinée du lundi 28 novembre 2022 condamnent cet acte qui est de nature a perturbé la stabilité sociale sur le territoire centrafricain.
» Cet odieux acte, d’une extrême gravité est de nature à jeter de véritables troubles sur les paisible populations centrafricaines en général, celle de la préfecture de l’Ouham en particulier « , s’inquiète le président de l’assemblée nationale Centrafricaine, Simplice Mathieu Sarandji.
Rien n’a filtré sur l’identité des assaillants. Le gouvernement ordonne une enquête judiciaire afin de recueillir toute information utile et de situer les responsabilités.
Les bombes larguées ont produit également quelques impacts sur les bâtiments, manguiers et autres arbres se trouvant dans le périmètre ciblé.
Des tirs d’armes des alliés (russes) ont retenti créant la panique et la peur au niveau des populations.
Le calme est revenu dans la ville de Bossangoa, ancien fief de la coalition des patriotes pour le changement (CPC).
Le gouvernement par la voix de son porte-parole, le ministre de la communication et des médias, Serge Ghislain DJORIE, exhorte la population au calme et à la vigilance.
Arsène-Jonathan MOSSEAVO
