Le président russe Vladimir Poutine s’est entretenu avec le dirigeant de la République centrafricaine (RCA), Faustin-Archange Touadera, sur la lutte contre le terrorisme et la garantie de la stabilité dans l’ancienne colonie française, où les rebelles combattent le gouvernement depuis des décennies.
Au cours de leur conversation téléphonique mercredi, les deux dirigeants ont également évalué l’état des relations bilatérales « amicales » entre la Russie et la république centrafricaine et discuté des perspectives d’élargissement de la coopération dans des domaines tels que la politique, le commerce, l’économie et les efforts humanitaires, a rapporté le Kremlin.
« La Russie a confirmé sa volonté de continuer à aider la RCA à renforcer l’économie nationale, la souveraineté et la sécurité du pays. Faustin-Archange Touadera a exprimé sa gratitude pour l’aide diversifiée fournie par la Russie », a-t-il déclaré.
Les négociations Poutine-Touadera font suite à de récentes rencontres entre le ministère russe de la Défense et ceux des États du Sahel, dont la RCA, le Mali, le Burkina Faso et le Niger, en marge du Forum militaro-technique international Army 2024 en août.
Cette annonce intervient à un moment où la République centrafricaine se prépare aux élections législatives de 2025 et aux élections présidentielles prévues en 2026, dans un contexte de craintes généralisées quant aux perturbations potentielles lancées par des groupes terroristes.
L’État africain a connu des décennies de violence militante et d’insécurité politique, y compris six coups d’État, depuis son indépendance de la France en 1960. Malgré la présence de milliers de soldats de l’ONU dans le cadre de la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation (MINUSCA) depuis 2014, les attaques rebelles contre le gouvernement persistent.
Moscou et Bangui ont signé en 2018 un accord militaire autorisant des spécialistes militaires russes à former la police nationale et les soldats du pays. Plus tôt cette année, Aleksandr Bikantov, l’ambassadeur de Moscou à Bangui, a déclaré qu’il y avait environ 1 890 instructeurs russes dans l’État enclavé, et que les autorités en demandaient davantage.
En mars, Bikantov a annoncé que des plans étaient en cours pour construire une base militaire russe dans ce pays riche en minéraux. Il a déclaré que les ministères de la Défense des deux pays discutaient de l’emplacement de cette base militaire.
RT