Le 16 décembre 2022, Dimitry Sytiy, le chef de la Maison russe à Bangui a été la cible d’une attaque terroriste. Près d’une semaine après, la France n’a toujours pas condamné cette attaque. Ce qui n’est pas sans étonner la Russie qui a convoqué l’ambassadeur de France à Moscou pour exprimer sa désapprobation.
Selon l’agence de presse russe, sputnik, l’ambassadeur de France à Moscou a été récemment convoqué au ministère russe des Affaires étrangères suite aux propos tenus par la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna, au sujet de l’attentat contre le chef de la Maison russe en République centrafricaine.
Selon cette source, la Russie est toujours dans l’attente de voir la France condamner l’attaque terroriste qui a été perpétrée vendredi le16 décembre 2022, contre le chef de la Maison russe en République centrafricaine (RCA), Dmitry Syty, comme l’a déclaré jeudi la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova lors d’un point de presse.
Selon toujours la même source, la porte-parole du ministre russe des Affaires étrangères a dit que jusqu’à présent, elle n’a pas encore vu Paris condamner « une telle atrocité contre le représentant russe ».
« Nous pensons que les autorités françaises, qui ont ces derniers temps gonflé intensément la campagne anti-russe en Afrique et cherché à discréditer de toutes les manières possibles et sans justification l’aide amicale de la Russie à leurs partenaires africains, doivent réfléchir plus souvent aux conséquences de leur parfois des activités, des propos et des actes irresponsables », a-t-elle noté, ajoutant : « Nous espérons et attendons que Paris exprime des mots de sympathie, de regret et de condamnation en lien avec l’attentat terroriste, car le sujet de la Russie en Afrique les intéresse tant dernièrement. », a-t-elle déclaré
La diplomate a également souligné que Moscou attend des autorités centrafricaines, qu’elles mènent une enquête approfondie sur l’attaque terroriste, et a exprimé l’espoir que « ses auteurs seront punis, où qu’ils se trouvent ».
Selon Zakharova, la Russie estime que « les autorités centrafricaines ont le droit de demander de l’aide dans l’enquête sur cet attentat terroriste – auprès des services compétents d’autres États qui peuvent aider à clarifier la situation« .
Il faut rappeler que c’est le vendredi 16 décembre 2022, que Dimitry Sytiy, le chef de la Maison russe à Bangui, a été la cible d’un attentat terroriste qui a failli lui coûter la vie.
En effet, alors qu’il était dans son propre domicile privé, un terroriste qui s’était fait passer pour une personne de bonne moralité, s’est présenté à lui, pour remettre un colis, évidemment, piégé.
Quand celui-ci l’a ouvert alors qu’il était à table, et qu’il a commencé à le parcourir tout en tentant d’en retirer ce qu’il contenait d’essentiel, le colis en question a aussitôt explosé, lui causant ainsi d’énormes blessures aussi bien sur le visage que sur son buste.
Suite à cette tentative d’assassinat du diplomate russe à Bangui, Yevgeny Prigozhin, le fondateur d’une milice privée russe, en l’occurrence wagner, avait aussitôt réagi en accusant vertement la France d’être derrière cette attaque au colis piégé qui a failli coûter la vie au chef de la Maison russe en République centrafricaine, vendredi le 16 décembre 2022.
Face à cette accusation que Paris avait considérée comme grave et infondée, la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, avait alors déclaré que ces affirmations étaient fausses et monstrueuses.
« C’est même un bel exemple de la propagande russe et de l’imaginaire fantaisiste qui caractérise parfois cette propagande », a-t-elle confié à des journalistes alors qu’elle était en voyage au Maroc.
La France est l’ancien dirigeant colonial de la République centrafricaine. Un pays riche en or et en diamants de 4,7 millions d’habitants dont le gouvernement en place ne cesse combattre plusieurs insurrections rebelles et groupes armés.
Depuis 2018, le gouvernement centrafricain est aidé dans le contrôle de la sécurisation de ses frontières par des centaines d’agents russes, dont beaucoup de la société de sécurité privée, Wagner.
Dieunedort Essomé
