Home AFRIQUE Centrafrique : bruits, discours de haine et violences autour de la réforme constitutionnelle 

Centrafrique : bruits, discours de haine et violences autour de la réforme constitutionnelle 

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Cercle des femmes républicaines posant avec le président de la république Faustin Archange Touadéra

Le projet de réforme de la Constitution du 30 mars 2016 de la République Centrafricaine, est le principal sujet qui fait la une des réseaux sociaux et des débats à Bangui et dans quelques villes des provinces. Des manifestations sont organisées pour forcer le Président de la République, Faustin Archange Touadera à convoquer un référendum constitutionnel. 

Le 23 septembre 2022, la Cour Constitutionnelle a invalidé le décret portant création du comité de rédaction du projet de la constitution du 30 mars 2016 et le décret entérinant la mise en place de ce  comité. Le gouvernement a pris acte de la décision de la  Cour constitutionnelle. Depuis la publication de cette décision, des associations qui soutiennent le projet de réécriture de la loi fondamentale de la RCA particulièrement le Front Républicain n’est pas content de la décision rendue par la Cour constitutionnelle et multiplie des actions pour contraindre le chef de l’Etat à convoquer un référendum constitutionnel.

Le Front Républicain est en train de recueillir actuellement des signatures sous forme de pétition pour présenter comme une pièce à conviction de la volonté du peuple qui veut un référendum constitutionnel.

Au moment où nous mettons cet article en ligne, plus de 16.894 signatures déjà enregistrées à l’initiative du Front Républicain, demandent au Président de la République d’organiser un référendum constitutionnel dans un bref délai.

Pas plus tard le jeudi 29 septembre, le Cercle  des Femmes Républicaines a mobilisé plus d’un millier de femmes avec des foulards de couleur blanche, qui se sont rassemblées devant le palais présidentiel pour demander la réécriture de la Constitution. « Une manifestation initiée par une conseillère à la présidence de la République, Régina KONZI MONGOT. C’est elle qui a lu le Mémorandum remis au président Touadera. Régina KONZI MONGOT a demandé au Président de la République « de prendre ses responsabilités en tant que garant de la constitution de traduire en acte, la volonté exprimée par les femmes de l’association qu’elle dirige ».

Faustin Archange TOUADERA, a remercié le Cercle des Femmes Républicaines pour cette initiative et a promis de prendre le temps de réfléchir ensemble avec le gouvernement, l’Assemblée-nationale et les Institutions républicaines afin d’y apporter une réponse dans le respect des lois de la République.

Ces évènements se déroulent au moment où le pays fait face à une pénurie de carburant qui n’est plus servi régulièrement dans les stations-services où des véhicules et motos font de longues heures d’attente.

Arsène –Jonathan MOSSEAVO 

 

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