vendredi dernier, dans le village de Ngarbuh, une petite localité du département de Donga-Mentum situé dans la région du nord-ouest dont Bamenda est le chef-lieu, plus de 22 civils et 14 enfants avaient perdu la vie dans la nuit du 13 au matin du 14 février 2020 au cours de violents affrontements entre les forces armées loyalistes et les combattants séparatistes.
Suite à ce massacre des populations civiles, le centre sous-régional des nations unies pour les droits de l’homme et la démocratie en Afrique centrale, par la voix de son premier responsable, l’avocat Félix Agbor Balla a rendu public un rapport pour dire que la responsabilité de l’armée dans ce massacre des populations civiles soit reconnue et que les responsables de telles atrocités soient tous traduits devant la justice.
Face à ces accusations qui ont été créditées d’images photos et de vidéos et qui ont été abondamment relayées sur les réseaux sociaux, l’armée camerounaise, par la voix de son porte-parole Cyrille Atonfack, a qualifié ces accusations de mensongères, elle a ensuite rendu public à son tour, un communiqué officiel expliquant que les populations civiles dont les experts de l’ONU parlent tant et assez, sont en réalité les victimes des dégâts collatéraux des affrontements violents qu’il y a eu dans la nuit du 13 au matin du 14 février 2020 entre les éléments des forces armées et ceux des forces séparatistes, avant d’ajouter pour préciser que les maisons d’habitation qui ont été détruites avec des personnes civiles à l’intérieure sont en réalité, une base de la logistique de guerre des forces séparatistes qui a été détruite.