Pour atteindre ses objectifs en 2025, le gestionnaire du principal port du Cameroun indique qu’il a engagé des dossiers complexes comme l’assainissement de ses comptes, l’apurement des dettes fournisseurs, l’autonomisation de l’activité de dragage…
Au moment où il se prépare à entrer en bourse, le Port autonome de Douala (PAD), entreprise publique chargée de la gestion de la place portuaire du Cameroun par laquelle transite la majorité des marchandises du pays, annonce un objectif de performance. Ainsi, l’on apprend que le PAD vise un chiffre d’affaires de 100 milliards FCFA (150 millions $) à l’horizon 2025. Cela passera, selon l’entreprise publique, par des efforts d’assainissement du fichier client.
Par le passé, indique l’autorité portuaire, cette action a déjà permis de booster le chiffre d’affaires de 40 milliards FCFA en 2017 à 70 milliards en 2021.
En outre, pour atteindre ses objectifs en 2025, l’entreprise publique indique qu’elle a engagé des dossiers complexes comme l’assainissement de ses comptes, l’apurement des dettes fournisseurs, l’autonomisation de l’activité de dragage, la plus grosse dépense qui plombait l’exploitation portuaire : 156,3 milliards FCFA en 15 ans, soit 10,42 milliards par an. Ce poste de dépense a été réduit à 4 milliards FCFA par an. Seulement, le PAD ne révèle pas ses projections de charges en 2025.
Toutefois, l’autorité portuaire précise qu’avec l’appui de l’Agence française de développement (AFD), elle a déjà élaboré un modèle financier afin d’apprécier sa rentabilité financière et économique sur une période de 15 à 25 ans, en tenant compte des flux opérationnels et des investissements projetés dans son schéma directeur de développement validé par le gouvernement.
Par ailleurs, avec l’appui de la Banque mondiale, le PAD a réalisé un shadow rating (notation cachée) afin d’apprécier la perception de son risque de crédit associé à son niveau d’endettement et aux projections financières. Pour clôturer ce processus, préalable à son introduction en bourse, l’entreprise publique a lancé en octobre la mission de notation financière proprement dite avec l’appui de l’agence Bloomfield.
Agence ecofin
