le lanceur d’alerte et journaliste Paul Chouta est libre
En effet la justice l’a condamné à 23 mois d’emprisonnement ferme dans son procès pour diffamation contre l’écrivaine Calixthe Beyala, aux amendes de 160 milles francs et 2 millions de dommages-intérêts.
Ayant passé déjà 24 mois en prison, il sera tout simplement relaxé après s’être acquitté de ses amendes.
Déroulé de cette journée folle au tribunal de Yaoundé centre administratif
Alors que la plainte pour diffamation de l’écrivaine Calixthe Beyala faisait l’objet des débats depuis bientôt 2 ans au palais de justice de Yaoundé centre administratif, l’affaire portée en délibéré ce 18 Mai 2021 donne lieu à un autre scandale dont seule la justice camerounaise en a le secret.
Pour cause, au lieu de délibérer comme annoncé plus tôt, l’affaire prend une nouvelle tournure avec la requalification des faits : on parle cette fois-ci de procès de propagation de fausses nouvelles par voie cybernétique. Celui en diffamation ayant comme par magie été botté en touche.
L’avocat de la plaignante réclame 20 millions comme préjudice.
Par ailleurs, dans leurs prises de paroles, les avocats de Paul Chouta, Me Crépin Djodo bat en touche les arguments de l’avocat de Calixthe Beyala qui affirme qu’elle a déjà assisté quatre fois au procès. Il insiste sur son absence quasi régulière aux procès et reconnaît qu’elle y a assisté à une seule audience.
À la demande de l’avocat de l’écrivaine, d’interdire le métier de journaliste à Paul chouta, Me Crépin dénonce dans sa prise de parole un autre grossier mensonge de son confrère, martelant que Paul chouta a été écroué à la prison de Kondengui comme lanceur d’alerte.
Me Henri kouokam et Me Dorcas, reconnaissent quant à eux le mérite de Paul chouta, lui qui avait été le premier à informer l’opinion publique nationale et internationale sur l’affaire Ibrahim Bello, sauvant ainsi la vie de ce jeune homme.
Aussi, la défense a-t-elle fustigé l’attitude de Beyala, qui s’est érigée en juge sur les plateaux de radios et de télés et sur les réseaux sociaux, en prédisant la condamnation de Chouta à quatre ans d’emprisonnement ferme.
Le conseil de défense sollicitera, en conséquence, la clémence du juge pour lui infliger une peine qui lui permettra de recouvrer sa liberté. Vu qu’il a une fille qui a deux ans et a besoin de son père à ses côtés.
Voilà donc le substrat des débats au tribunal cet après-midi dans ce procès qui restera à jamais gravé dans les mémoires collectives.
Source : le tgv de l’info