Le nouveau dirigeant du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré aurait raté de peu être renversé par un surprenant coup d’Etat dans la nuit du dimanche à lundi dernier, nous avons appris de l’agence de presse turque, anadolu.
Selon cette source, l’information a été relayée par une radio se référant à une déclaration du capitaine Ibrahim Traoré lors d’une rencontre que celui-ci a eu avec les organisations de la société civile, jeudi dernier, et rapportée par des participants, car aucun journaliste n’a été présent et aucun enregistrement n’était disponible jusqu’à jeudi à 23h GMT.
La confirmation de cette tentative de renversement de l’actuel chef du Faso, Ibrahim Traoré, s’est faite par le capitaine-président lui-même lorsqu’il a rencontré jeudi à Ouagadougou, les organisations de la société civile (osc) et les leaders religieux et coutumiers.
Au cours de cette rencontre qui s’est déroulée dans la salle des conférences de Ouaga 2000 et où plus d’un millier de personnes prenaient part, notre source indique que le capitaine-président Ibrahim Traoré a « demandé le soutien et l’accompagnement de tous car, des « forces » essaient de saboter les efforts du régime », allusion faite ici, selon lui, aux « valets locaux qui tentent de saper le moral et les efforts ».
Il a poursuivi en laissant savoir que pour atteindre coûte que coûte leur objectif de coup d’Etat, « il y a même de l’argent qui est distribué pour cela (…) Il faut prendre l’argent, bouffer, mais ne tombez pas dans le panneau« , avant de demander aux uns et aux autres des participants « d’être en alerte et de se tenir prêts car le chemin ne sera pas facile« , a-t-il précisé.
Il faut rappeler que le capitaine-président Ibrahim Traoré est arrivé aux affaires après avoir renversé le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba le 30 septembre dernier, huit mois exactement après que ce dernier ait déposé lui aussi, le président Roch Marc Christian Kaboré, élu pour un deuxième mandat en 2020.
Selon les auteurs de ces deux coups d’Etat consécutifs en moins d’une année, la dégradation de la situation sécuritaire que connait le pays depuis 2015 a été leur seule et unique preuve justificative.
Dieunedort Essomé
