Home AFRIQUE Burkina : quatre ressortissants français mis aux arrêts et écroués pour « espionnage »

Burkina : quatre ressortissants français mis aux arrêts et écroués pour « espionnage »

0
photo d'illustration

Quatre ressortissants français, que des sources diplomatiques présentent comme étant des ingénieurs informaticiens, ont été interpelés et mis aux arrêts début décembre 2023 à Ouagadougou. Les autorités militaires les accusent d’espionnage.

Les quatre fonctionnaires français que les autorités militaires burkinabè ont identifié comme étant des agents de renseignement, ont été écroués à la Maison d’Arrêt et de Correction de Ouagadougou, la principale prison de la capitale du pays.

Après les avoir entendu ensemble et à plusieurs reprises, les quatre fonctionnaires, soupçonnés par les autorités militaires d’être des agents de renseignement, sont actuellement détenus séparément alors que des enquêtes déclenchées à leur encontre, se poursuivent :

« Nous sommes en train de vérifier le véritable travail de terrain de quatre ressortissants français présentés comme des agents de la DGSE [Renseignements extérieurs]. Ils sont actuellement devant les enquêteurs », a déclaré, mardi 19 décembre en fin de soirée, une source burkinabè, proche du dossier.

De son côté, une source diplomatique française nie en bloc les graves accusations portées contre les quatre ressortissants français et qui plus est, des fonctionnaires et ingénieurs informaticiens.

La même source diplomatique indique que cette arrestation est inadmissible étant donné que le 1er décembre 2023, ces ressortissants français, que les autorités militaires présentent comme des espions, étaient détenteurs d’un passeport diplomatique et d’un visa d’entrée sur le sol burkinabè, au moment de leur interpellation.

Avant d’ajouter, que les quatre ressortissants français étaient en « mission officielle » à Ouagadougou pour réaliser une opération de maintenance informatique au profit de l’ambassade de France.

Pour le moment, et grâce à la médiation du président togolais Faure Gnassingbé, des pourparlers ont été ouverts entre les deux pays pour tenter d’obtenir leur libération.

Selon l’agence de presse turque, anadolu, qui reprend le mensuel panafricain Jeune Afrique : « l’arrestation des quatre agents a poussé la douzaine de leurs collègues en poste au Burkina Faso à quitter le pays, « où ils continuaient à coopérer avec les services burkinabè malgré les tensions entre Paris et Ouagadougou ».

Dieunedort Essomé

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here