Dans la soirée du dimanche 14 janvier 2024, le capitaine Ibrahim Traoré a risqué de peu d’être renversé par les militaires de son armée. Cinq jours après ce coup foiré, les autorités du Faso ont enfin rendu public un communiqué dans lequel elles reconnaissent avoir déjoué l’éjection du capitaine Ibrahim Traoré, le dirigeant militaire du pays.
Dans ce communiqué, le gouvernement informe les citoyens que le coup de force manqué a été planifié de bout en bout par les militaires du Faso encore en fonction qui se sont coalisés avec ceux déjà radié dont l’objectif principal a été de mettre « un coup d’arrêt brutal au processus de Refondation pour la dignité, la liberté et la souveraineté » du pays.
Poursuivant, ce même communiqué a laissé savoir que si ce projet funeste des forces de l’ombre qui cherchent à tout prix à freiner la marche du Faso vers son développement a été mis à mal, c’est grâce à l’ingéniosité des services de sécurité.
En effet, précise le communiqué, cette ingéniosité a permis de mettre en déroute ou mieux dit, « d’interrompre la mise en œuvre de cette énième tentative de déstabilisation » visant à briser l’élan des efforts fournis par le gouvernement dans le sens du redressement social, économique et la lutte contre le grand banditisme transfrontalier et la lutte contre le djihadisme qui écume une grande partie du nord du pays.
Il faut rappeler que dans la soirée du dimanche 14 janvier 2024, un cortège gouvernemental suspecté transporter le dirigeant militaire le capitaine Ibrahim Traoré a été la cible d’une attaque à la mitraillette par des hommes lourdement armés, non identifiés.
Selon des sources concordantes, cette attaque visait à attenter à la vie du président de la transition du Faso. Fort heureusement pour lui, il n’était à l’intérieur de ce cortège suspecté de le transporter.
Plusieurs jours après, l’on a constaté des arrestations de plusieurs officiers militaires y compris certains hommes d’affaires.
Bertrand Ryvalyze
