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Burkina : le régime militaire exige des autorités françaises le remplacement de son diplomate à Ouagadougou

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le diplomate français Luc-Hallade

Depuis le 20 décembre de l’an dernier, le régime militaire au Faso, dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré, a saisi les autorités françaises via une correspondance officielle, à l’effet d’exiger le remplacement de l’ambassadeur Luc Hallade. Malgré cette injonction, Paris est resté muet comme une carpe, ouvrant un autre épisode de brouille diplomatique entre les deux pays.

Le diplomate français Luc Hallade est désormais persona non grata au pays des hommes intègres, qui ont saisi depuis le 20 décembre de l’an dernier et par voie de correspondance officielle, les autorités françaises, à l’effet de procéder à son remplacement par un autre.

Selon nos informations, le régime militaire au Faso a agi ainsi, parce qu’il dit ne plus avoir confiance en cet ambassadeur. Raison pour laquelle, il réclame depuis une quinzaine de jours aux autorités françaises, son remplacement par un autre.

Selon toujours nos informations, le régime militaire au Faso, dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré, indique que la crise de confiance en l’ambassadeur Luc Hallade, n’est pas à assimiler à une crise diplomatique entre la France et le Burkina.

Cette crise de confiance en l’ambassadeur Luc Hallade « n’est pas la fin des relations diplomatiques entre Paris et Ouaga mais c’est l’interlocuteur que nous demandons simplement de changer », a indiqué un haut responsable du ministère des Affaires étrangères du Burkina, ajoutant que son pays ne veut plus collaborer avec cet ambassadeur.

Les raisons de la brouille de confiance entre le diplomate français et le régime militaire du Faso sont bien connues.

En effet, il a été révélé que les communications de cet ambassadeur en poste à Ouagadougou, avaient été interceptées par les services spéciaux, indiquant avoir interpellé tous ses compatriotes à prendre des dispositions idoines avec leurs familles respectives, pour être à l’abri d’une insécurité imminente qui pèse sur le Burkina Faso.

Le diplomate Luc Hallade était même allé plus loin, en demandant à tous ses compatriotes, notamment ceux habitant dans la localité de Koudougou, à quitter dare-dare cette ville qui se trouve à quelques 100 km à l’ouest de Ouagadougou, pour se relocaliser momentanément dans la capitale Ouagadougou ou au pire des cas, dans la ville de Bobo-Dioulasso (sud-ouest), a indiqué notre source.

Les raisons qui avaient alors motivé les communications du diplomate Luc Hallade à l’endroit de ses compatriotes n’avaient certainement pas plu au pouvoir burkinabè, qui a aussitôt ordonné son départ du pays, en remplacement d’un autre.

Il faut rappeler qu’au mois de juillet de l’an dernier, le régime du capitaine Ibrahim Traoré avait vigoureusement protesté contre les propos du même ambassadeur de France Luc Hallade, qui, lors d’une audition du groupe d’amitié France -Afrique de l’Ouest au sénat français, avait carrément qualifié la situation sécuritaire au Burkina Faso de guerre civile tout en minimisant les efforts des Forces de défense et de sécurité burkinabè dans la lutte contre le terrorisme.

Cette crise de confiance en l’ambassadeur français Luc Hallade arrive alors que le 23 décembre de l’an dernier, la diplomate italienne Barbara Manzi, par ailleurs coordinatrice du système des Nations-Unies au Burkina Faso, avait été expulsé du pays dans des conditions et pour des raisons presque similaires.

Comme son collègue français Luc Hallade aujourd’hui, les services spéciaux avaient également intercepté ses communications au travers desquelles, elle invitait les diplomates accrédités au Faso, majoritairement occidentaux, à quitter le pays dans les plus brefs délais avec leurs familles respectives.

Car selon elle, le Burkina Faso était sous une menace d’insécurité imminente dont il fallait qu’ils se mettent à l’abri.

Dieunedort Essomé

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