Ecroué depuis le 10 janvier dernier à la maison d’arrêt et de correction des armées (Mama) de Ouagadougou, le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana a vu être rejetée sa demande de mise en liberté provisoire. C’était au cours d’une audience à huis-clos qui s’est déroulée hier mercredi 12 octobre 2022 au tribunal militaire de Ouagadougou.
L’audience dans l’affaire Emmanuel Zoungrana aura duré plus de cinq heures d’horloge alors ses partisans ainsi que les membres de sa famille, des amis et connaissances étaient impatients de connaître le verdict final.
Suite à cette audience, il ressort que le juge d’instruction de la Chambre de contrôle a rejeté la demande de mise en liberté qui a été formulée par le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana.
Par voie de conséquence, il devra retourner en prison en attendant d’être convoqué devant le juge pour répondre des chefs d’accusation suivants : « tentative de déstabilisation des institutions de l’Etat, détournement de Biens publics, faux et usage de faux, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux ».
Pour son Avocat Me Paul kéré, visiblement très déçu, cette décision de justice n’est fondée sur rien, estime-t-il. Puisque, selon lui, « il n’y a aucun élément à charge qui prouve que le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana a détourné un seul centime lorsqu’il était le chef du corps du 12ème régiment à Ouahigouya », a-t-il réagit.
Il faut rappeler que pour les mêmes chefs d’accusation, le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana avait comparu le 22 septembre dernier devant la Chambre criminelle de la Cour de cassation, la plus haute juridiction du pays.
Au cours d’une audience qui avait duré à peine une heure et à laquelle le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana avait formulé sa demande de mise en liberté provisoire, le juge avait promis de statuer sur cette affaire le 27 octobre prochain.
Au grand étonnement de Me Paul Kéré, le délai du verdict dans l’affaire du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana a été écourté pour le rendre à huis-clos hier mercredi 12 octobre 2022.
Ce délibéré qui était pourtant très attendu pour les proches du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana, reste malheureusement le dernier recours.
De quoi être déçu, a réagi Me Paul Kéré, l’Avocat du prisonnier militaire.
Dieunedort Essomé
