
Lundi 22 septembre 2025, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda, a annoncé avoir pris le contrôle de trois positions militaires burkinabè situées dans les localités de Tougouri et Pissila, proches de la ville de Kaya, dans la région du Centre-Nord du pays. Cet événement marque une nouvelle escalade dans l’insécurité qui frappe le Burkina depuis 2015, en particulier dans ses zones rurales et frontalières.
Selon des informations locales, ces positions, bien que stratégiques pour la surveillance et la sécurité de la région, étaient peu garnies, ce qui aurait facilité leur prise par le groupe armé. Les autorités burkinabè n’avaient pas immédiatement confirmé la véracité de ces informations au moment de la publication, mais des habitants de la zone rapportent des mouvements inhabituels d’éléments armés et des restrictions de circulation imposés par les jihadistes.
Le JNIM, qui regroupe plusieurs factions jihadistes opérant au Sahel, a intensifié ses attaques au Burkina Faso au cours des cinq dernières années, ciblant principalement les forces de sécurité et les structures étatiques. Cette offensive intervient quelques jours après une série d’attaques dans le Sahel, où l’insécurité persiste dans un contexte de présence limitée des forces armées et de défis logistiques majeurs.
Du point de vue sécuritaire, la prise de ces positions traduit une capacité de projection inquiétante pour le groupe armé, qui semble en mesure de frapper des zones jusque-là considérées comme relativement stables. Cette situation alerte non seulement les autorités nationales, mais également la communauté internationale, qui suit de près la montée du terrorisme dans la région du Sahel. L’instabilité au Burkina Faso contribue à fragiliser l’ensemble du Sahel, où des pays comme le Mali et le Niger font face à des menaces similaires.
Les analystes estiment que la résilience des groupes jihadistes dans cette région s’explique par plusieurs facteurs : la faiblesse des infrastructures sécuritaires, les difficultés de coordination entre forces locales et internationales, ainsi que les tensions sociales et économiques qui peuvent favoriser le recrutement. La communauté internationale, à travers des programmes d’assistance militaire et de développement, tente de soutenir le Burkina Faso dans sa lutte contre ces groupes armés, mais les défis restent immenses.
Cette nouvelle attaque souligne la nécessité pour le Burkina Faso de renforcer ses capacités de surveillance et de réponse rapide tout en poursuivant des stratégies de prévention et d’inclusion sociale pour limiter l’expansion du terrorisme. La situation reste fragile et la stabilité régionale dépendra en grande partie de la capacité des États du Sahel à coopérer et à sécuriser les zones les plus exposées aux attaques.











