Depuis le 12 mai que les militants islamistes ont lancé un assaut-surprise sur la grande ville de Diapaga dans l’est du Faso, ils ne sont plus repartis. La ville est entièrement sous leur contrôle, alors que l’armée, mise en déroute, parle plutôt d’un repli stratégique.
Le 12 mai, la grande ville de Diapaga dans l’est du Faso a été la cible d’une attaque d’envergure des militants islamistes appartenant au Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (JNIM), un mouvement djihadiste affilié à Al-Qaida.
Les archives révèlent que ce jour-là d’importants dégâts matériels ont été constatés après les combats, autant que les portes de la Maison d’Arrêt, principale prison de la ville, ont été carrément « éventrées », ce qui a permis aux détenus, notamment des djihadistes, d’être libérés.
Dans leur stratégie de prise de la ville, les mêmes archives indiquent que les militants islamistes ont d’abord lancé l’assaut-surprise sur le camp militaire puis, le poste de gendarmerie avant de prendre par la suite, les divers endroits de la ville et de procéder à des ratissages.
Parallèlement à ces archives, les sources locales ont quant à elle révélé que les militants islamistes, dans leur volonté de montrer qu’ils contrôlent vraiment la ville, ont incendié plusieurs édifices publics et privés, allant même jusqu’à casser les portes de la Maison d’Arrêt pour faire libérer les prisonniers condamnés pour des actes de terrorisme.
Ainsi, et depuis la fin des combats dans la ville de Diapaga entre des militants islamistes et les forces loyalistes, celles-ci n’ont plus été revues sur le terrain autant qu’une opération de réinvestissement de la localité n’est pas non plus observée.
Bien que l’on soit face à ce silence opérationnel de la part des forces loyalistes des sources sécuritaires indiquent cependant que l’armée dit se préparer à revenir encore plus fort. Car pour elle, la victoire des militants islamistes sur la grande ville de Diapaga n’est que partie remise.