Interpellé depuis son domicile privé à Ouagadougou par les forces de l’ordre puis, mis sous les verrous le 26 décembre dernier, Ablassé Ouédraogo, l’ancien ministre des Affaires étrangères du pays des hommes intègres n’a plus donné signe de vie. Un inquiétant lourd silence qui ne laisse pas indifférent la cedeao, pour qui, une telle arrestation est arbitraire et contraire à la loi fondamentale.
Depuis la mise sous les verrous de l’ancien ministre des Affaires étrangères du Burkina, Ablassé Ouédraogo, celui-ci n’a plus fait signe de vie autant que les nouvelles autorités militaires elles-mêmes, n’ont fait aucun communiqué pour expliquer les raisons de son interpellation.
Suite à cette arrestation, de nombreuses voix se sont levées dans le pays pour condamner çà et là un comportement des autorités militaires proche de l’arbitraire.
C’est donc dans la continuité de ces condamnations que la cedeao, l’institution politique sous régionale, a fait une sortie pour dénoncer, elle aussi, cet acte de trop, des nouvelles autorités militaires du Faso.
Dans un document rendu public le 30 décembre dernier, la cedeao est revenue sur cette arrestation du ministre Ablassé Ouédraogo en ces termes : « la commission de la cedeao dénonce cette procédure illégale et arbitraire de réquisition destinée à réprimer toute liberté d’expression dans le pays ».
L’on se rappelle que le 26 décembre dernier, Ablassé Ouédraogo, l’ancien ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso avait été interpellé depuis son domicile privé à Ouagadougou par les forces de l’ordre avant d’être mis sous les verrous.
Selon une source sécuritaire, l’homme politique de 70 ans aurait été interpellé et mis aux arrêts parce qu’il avait porté un jugement critique sur la manière dont la junte militaire dirige le pays et gère les crises politiques et les tensions sociales.
Dieunedort Essomé
