Djibrill Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères sous Blaise Compaoré, exprime son indignation face à l’attaque contre sa famille. Selon des proches, son ancien aide de camp ainsi que son fils aîné ont récemment été enlevés par des individus non identifiés et emmenés vers une destination inconnue.
Au Burkina Faso, ces dernières semaines, les proches de Djibrill Bassolé ont été ciblés à Ouagadougou. Les 11 et 13 septembre, son aide de camp et son fils aîné ont été enlevés par des personnes non identifiées.
Les domiciles des enfants ont été fouillés, des téléphones et ordinateurs ont été saisis, et le 15 septembre, des hommes armés ont été aperçus devant la clinique où se trouve la fille du général.
En exil, Djibrill Bassolé critique ces méthodes et l’attaque dirigée contre sa famille, soulignant que ses enfants ne sont pas impliqués en politique. « C’est une attaque contre ma personne. Si mes enfants sont persécutés, c’est pour m’atteindre, pour me déstabiliser, pour me faire souffrir. Nous vivons des moments horribles simplement parce que j’ai voulu parler de la situation sécuritaire de notre pays et de la région. »
Pour rappel, en 2019, l’ancien ministre de la Sécurité puis des Affaires étrangères a été condamné à dix ans de prison pour son rôle présumé dans une tentative de coup d’État en 2015, accusation qu’il rejette et pour laquelle il a fait appel.
Début 2020, il a été autorisé à se rendre en France pour des raisons médicales et n’est pas retourné au Burkina Faso, qui a connu deux coups d’État ces dernières années.
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