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Burkina : le JNIM revendique la mort de neuf soldats dans une attaque contre deux postes militaires

photo d'illustration

Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda, a revendiqué ce jeudi la mort de neuf soldats burkinabè au cours d’une attaque armée menée contre deux postes militaires dans l’ouest du Burkina Faso, une région régulièrement en proie à des violences jihadistes.

L’assaut s’est produit dans la nuit de mardi à mercredi dans les localités de Konkoro et de Dédougou, situées dans la région de la Boucle du Mouhoun à l’ouest du pays. Selon des sources sécuritaires, les combattants du JNIM ont mené une offensive coordonnée contre les deux positions militaires à l’aide de véhicules motorisés et d’armes lourdes.

Dans un communiqué diffusé sur des canaux de propagande en ligne, le JNIM affirme avoir tué neuf soldats, saisi des armes et incendié des installations militaires.

Les autorités burkinabè n’ont pas encore réagi officiellement à cette revendication, mais des sources locales indiquent que des renforts ont été déployés dans la zone à la suite de l’attaque.

Des témoins rapportent que les combats ont duré plusieurs heures, provoquant la fuite de plusieurs habitants des villages environnants, craignant d’éventuelles représailles ou une recrudescence des violences.

Depuis 2015, le Burkina Faso est confronté à une insurrection jihadiste menée par des groupes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique, notamment dans les régions du nord et de l’est. Le conflit a fait plus de 20 000 morts et contraint plus de deux millions de personnes à fuir leurs foyers, selon les chiffres des organisations humanitaires.

Malgré les opérations militaires intensifiées ces derniers mois et les promesses de reprise du contrôle du territoire par les autorités de transition, les groupes armés continuent d’étendre leur influence dans plusieurs zones rurales, mettant en difficulté l’État et les forces de défense et de sécurité.

L’attaque contre les postes de Konkoro et de Dédougou illustre une fois de plus la capacité de nuisance persistante du JNIM, ainsi que les défis sécuritaires auxquels le Burkina Faso reste confronté dans sa lutte contre le terrorisme.

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