Alors que les assises nationales sont prévues pour s’ouvrir ce vendredi 14 octobre 2022 à Ouagadougou en vue de l’adoption de la charte de la transition et la désignation d’un président civil ou militaire, des centaines de personnes sont sorties hier dans les rues de Bobodioulasso et même de la capitale, afin de demander au capitaine Ibrahim Traoré de conserver avec lui le pouvoir qu’il s’en est accaparé le 30 septembre dernier.
C’est finalement aujourd’hui vendredi 14 octobre 2022 que s’ouvrent à Ouagadougou, les assises nationales en vue de l’adoption de la charte de la transition et la désignation d’un président civil ou militaire.
Mais avant l’ouverture de ces assises nationales, des centaines de personnes ont été vues hier jeudi dans les rues de Bobodioulasso et même au centre-ville de la capitale, nous avons appris des médias locaux.
Dans l’une ou l’autre des deux grades villes, des manifestants ont été aperçus, habillés pour la plupart des t-shirts à l’effigie du capitaine Ibrahim Traoré et brandissant en mains des drapeaux russes. Ils scandaient sans cesse des slogans en faveur du capitaine Ibrahim Traoré et de ses hommes.
Dans le même élan, ces manifestants de rue ont promis qu’ils continueront de mettre la pression ce vendredi 14 octobre 2022, évidemment en marge de la tenue des assises nationales.
Il faut rappeler que le capitaine Ibrahim Traoré a accédé au pouvoir le 30 septembre dernier en fomentant un putsch contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba qui lui-même avait renversé le 24 janvier 2022, le président élu Roch Marc Christian Kaboré.
Après sa prise de pouvoir et lors de ses premières apparitions publiques, le capitaine Ibrahim Traoré avait alors dit qu’il n’était pas intéressé par le pouvoir.
Mais que son objectif, en fomentant le putsch, était de renforcer la lutte contre le terrorisme et les bandes armées qui endeuillent les familles dans son pays et causent parfois de nombreux dégâts humains et matériels au sein même des forces de défense et de sécurité du Burkina.
Dieunedort Essomé
