Au moins trois militaires burkinabè ont été tués et deux autres blessés, vendredi, dans l’explosion d’une mine artisanale au passage d’un convoi de ravitaillement lors d’une mission d’escorte entre les localités de Alga et de Boulounga, dans la province du Bam, dans le centre-nord du Burkina Faso, a-t-on appris de sources concordantes.
« Ce vendredi, une unité de l’armée burkinabè en mission d’escorte retour du convoi de ravitaillement de Djibo (Sahel), a heurté un engin explosif, entre Alga et Boulounga. Le bilan provisoire est de 3 militaires tués et 2 blessés », a écrit la plateforme de suivi des attaques terroristes « Sahel Security ».
Une source sécuritaire jointe au téléphone par l’Agence Anadolu (AA) a confirmé cette attaque, précisant sous couvert d’anonymat, qu’elle s’est produite précisément dans la localité de Woussé, et que le convoi avait déjà été victime de tirs d’homme armés non identifiés la veille dans la localité de Gaskindé (Sahel).
Les autorités n’ont pas encore communiqué sur cette attaque qui n’était toujours pas revendiquée, vendredi, jusqu’à 15H GMT.
Dans la soirée du jeudi 24 novembre, des individus armés non identifiés ont attaqué aussi les locaux de la mairie et le poste de gendarmerie de la localité de Ouo, située dans la province de la Comoé à la frontière avec la Côte d’Ivoire, selon des sources sécuritaires, qui ajoutent que les assaillants ont emporté une ambulance.
La situation sécuritaire est marquée par des attaques terroristes depuis 2015 dans plusieurs régions du Burkina Faso. Ces attaques ont fait de nombreuses victimes et des milliers de déplacés internes, alors que plus de 40% du territoire échappe au contrôle de l’Etat, selon des chiffres officiels.
Le 24 octobre dernier, les autorités burkinabè ont lancé le recrutement de 50 000 combattants volontaires pour la défense de la patrie (VDP, les supplétifs de l’armée) pour soutenir l’armée dans la reconquête du territoire national.
Jeudi soir, la Brigade de veille et de défense de la partie a indiqué dans un communiqué, que sur les besoins estimés à 50 000 volontaires pour la défense de la patrie, elle a enregistré plus de 90 000 inscrits.
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