Interpellé à son domicile dans la nuit du mercredi à jeudi dernier, l’ancien patron de la police nationale béninoise, le général Louis-Philippe Houndegnon a été auditionné dans un premier temps par des éléments de la brigade criminelle avent d’être présenté par la suite au procureur spécial près la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme qui a fini par l’inculper
Selon le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbedji, l’ancien boss de la police nationale, le général Louis-Philippe Houndegnon est accusé des faits d’incitation à la rébellion et harcèlement via les moyens électroniques
Par voie de conséquence, il sera face au juge le 16 décembre prochain, jour d’ouverture de son procès pour répondre de ses actes.
L’arrestation de l’ancien général de police Louis-Philippe Houndegnon intervient alors que courant fin septembre dernier, le même procureur spécial près la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme à Cotonou, avait rendu public un communiqué de presse dans lequel il déclarait qu’un coup d’Etat avait été déjoué.
Selon lui, tous les cerveaux qui planifiaient la mise à exécution de ce macabre projet, avaient été mis en arrestation tandis que le coup d’Etat lui-même était prévu avoir lieu le 27 septembre 2024 sous la houlette, selon le procureur, du chef de la sécurité du président de la république Patrice Talon.
Dans la foulée, il annonçait également que les enquêtes avaient été ouvertes pour démanteler et traquer tous les responsables et leurs complices tapis dans l’ombre.
Les chefs d’accusation portés contre l’ancien général de police Louis-Philippe Houndegnon seraient-elles alors une farce du gouvernement pour l’impliquer dans cette « sale » affaire de coup d’Etat déjoué ?
Seuls les débats de fond suite à l’ouverture de ce procès nous situeront
Sandrine Benjamin
