Les deux ex-collaborateurs du président béninois Patrice Talon qui ont été interpellés la semaine dernière puis, mis aux arrêts par la police, ont finalement été placés en détention provisoire. Ils sont soupçonnés d’avoir fomenté un coup d’Etat qui a foiré.
Les deux ex-collaborateurs en question sont les suivants : l’homme d’affaires Olivier Boko et l’ancien ministre des sports Oswald Homeky.
Selon leurs Conseils, ils sont tous les deux inculpés de « complot contre la sûreté de l’Etat, corruption de fonds publics et blanchiment d’argent » et seront présentés devant le juge pour répondre de leurs actes.
Les motivations de leurs arrestations ont été révélées dans un communiqué de presse rendu public, toujours la semaine dernière, par Elonm Mario Metonou, le procureur spécial près la Cour de Répression des infractions économiques et du terrorisme.
Dans ledit communiqué, il a été clairement relayé que les deux hommes suscités avaient soudoyé le commandant de la garde présidentielle, par ailleurs, le chef en charge de la sécurité personnelle du président Patrice Talon.
Dans leur combine, a poursuivi le communiqué, les comploteurs devaient déposer le chef le 27 septembre dernier. Malheureusement, leur projet a été déjoué.
Ce coup d’Etat, s’il est avéré qu’il était vraiment en préparation, intervient alors que le président Patrice Talon, qui est à son deuxième mandat à la tête de son pays, a déjà laissé savoir qu’il ne briguera pas un troisième.
Il faut rappeler que la constitution béninoise n’autorise pas plus de deux mandats consécutifs à un président en exercice.
Sandrine Benjamin