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Angola : au moins 22 morts et plusieurs blessés lors de manifestations contre la hausse du carburant

photo d'illustration

Des manifestations contre l’augmentation du prix du carburant en Angola ont tourné au drame cette semaine, faisant au moins 22 morts et de nombreux blessés à travers le pays, selon un bilan provisoire communiqué par des sources hospitalières et des organisations locales de défense des droits humains.

La flambée de violence a débuté après l’annonce par le gouvernement angolais d’une nouvelle hausse des prix du carburant, en lien avec la réduction progressive des subventions étatiques. Cette mesure, présentée comme nécessaire pour assainir les finances publiques et répondre aux exigences du Fonds monétaire international, a suscité un profond mécontentement dans une population déjà éprouvée par l’inflation et le chômage.

À Luanda, la capitale, des centaines de manifestants sont descendus dans les rues, bloquant des axes routiers, brûlant des pneus et scandant des slogans hostiles aux autorités. Les forces de l’ordre sont rapidement intervenues, dispersant les rassemblements à l’aide de gaz lacrymogène et, selon plusieurs témoignages, en tirant à balles réelles dans certains quartiers.

Des violences similaires ont été signalées dans d’autres villes du pays, notamment à Benguela, Huambo et Lubango, où des affrontements ont opposé manifestants et forces de sécurité. Plusieurs bâtiments publics ont été vandalisés, et des dizaines de personnes ont été interpellées.

Le gouvernement angolais, par la voix du porte-parole du ministère de l’Intérieur, a regretté les pertes en vies humaines, tout en accusant « des groupes extrémistes » d’avoir infiltré les manifestations pacifiques pour semer le chaos. Les autorités ont annoncé l’ouverture d’une enquête pour déterminer les circonstances exactes des décès.

De leur côté, des ONG locales dénoncent un usage disproportionné de la force par les forces de sécurité et réclament une enquête indépendante. « Ce qui devait être une expression démocratique du mécontentement populaire s’est transformé en bain de sang », a déclaré un représentant de l’Observatoire des droits humains d’Angola.

Alors que le calme semblait revenir timidement dans plusieurs quartiers de Luanda ce jeudi, de nouveaux appels à manifester circulent déjà sur les réseaux sociaux, alimentant les craintes d’un regain de tensions dans les jours à venir.

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