Face à la montée en puissance de l’insécurité dans la partie nord des Etats de l’Alliance du Sahel, le président algérien Abdelmadjid Tebbourne dont le pays partage les limites avec ces Etats, a ordonné que soit maintenu le renforcement de la fermeture des frontières.
Cette décision intervient dans un contexte d’instabilité généralisée dans la sous region avec la prolifération des bandes armées, de tensions et de crises diplomatiques à répétition avec ses voisins du sud, notamment le Mali.
On se rappelle qu’il y a moins d’un mois, le gouvernement malien avait officiellement porté en accusation les autorités algériennes, d’être à l’origine de l’abattage d’un de leur drone sur leur propre territoire.
Selon les autorités maliennes, l’attabage de ce drone dont le but était la protection des terroristes, s’était déroulé dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025 à Tinzaouatène à l’extrême-nord du Mali, une localité frontalière avec l’Algérie.
Faux ! avaient rétorqué les autorités algériennes pour qui, l’abattage dudit drone malien ce jour-là, a été l’œuvre d’une branche des groupes armés qui contrôlent la partie nord du territoire malien.
Depuis lors, l’on a assisté à un ping-pong d’accusations faisant transparaître une tension qui n’a cessé de monter d’un cran entre les deux pays voisins.
Une tension qui s’est par la suite propagée aux autres deux Etats du sahel: le Burkina faso et le Niger, engagés dans un pacte commun de Défense de leur bloc sous régional dénommé : le pacte Liptako Gourma de l’Alliance des Etats du Sahel.
Ce pacte, signé en septembre 2023 entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger, veut que, un des pays signataire de ce protocole, confronté à une crise, quelle qu’elle soit, doit aussi être secouru par les deux autres.