La Communauté Économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) a annoncé lundi soir le déploiement d’une mission exploratoire au Togo dans le cadre du processus électoral en cours, mais surtout avec la crise née de la nouvelle Constitution votée par le Parlement togolais dans la soirée du 25 mars dernier.
Dans un communiqué de presse consulté par Anadolu, la CEDEAO a indiqué que cette mission, déployée par le Président de la Commission de la CEDEAO, Omar Alieu Touray, aura pour mission d’« interagir avec les principales parties prenantes sur les derniers développements dans le pays avant les élections législatives et régionales du 29 avril 2024 ».
« La mission exploratoire, composée de sept membres, est dirigée par S.E.M. Maman Sambo SIDIKOU, ancien chef de la mission de l’Union africaine au Mali et au Sahel, en partie en réponse à une invitation du gouvernement togolais », informe la CEDEAO dans son communiqué.
Elle séjournera dans le pays du 15 au 20 avril.
Il faut dire que la nouvelle loi constitutionnelle en question votée par l’Assemblée nationale est très contestée par l’opposition togolaise, la conférence des évêques du Togo et une bonne partie de la société civile togolaise.
En réaction, une dizaine de partis d’opposition ont appelé à manifester contre cette loi dans les rues de Lomé les 11, 12 et 13 avril courant. Mais les manifestations avaient été interdites par le pouvoir aux motifs du rejet de l’itinéraire par l’autorité et du fait que les 5 jours de délai de déclaration préalable avant toute manifestation publique n’a pas été respecté.
Le pouvoir de Lomé a également accusé l’opposition togolaise de planifier des attaques contre les forces de l’ordre et les domiciles des députés. Des accusations rejetées en bloc par les organisateurs des manifestations.
Les manifestations n’ont finalement pas eu lieu. Et c’est dans cette ambiance tendue que la campagne pour les législatives et régionales du 29 avril s’est ouverte samedi dernier.
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