Des jeunes ont attaqué un village de l’est du Soudan du Sud et ont abattu au moins 12 personnes tandis que 15 enfants sont portés disparus, ont annoncé mardi des responsables, alors que les conflits locaux continuent de s’intensifier à l’approche des élections de la fin de cette année.
Une guerre civile de 2013 à 2018 a fait des centaines de milliers de morts et, bien que les principaux belligérants soient depuis en paix, les affrontements se poursuivent entre groupes armés.
Les militants estiment que la récente montée de la violence est au moins en partie liée aux élections destinées à choisir les dirigeants qui succéderont à l’actuel gouvernement de transition.
Lors du dernier incident survenu dimanche, des jeunes ont attaqué le village d’Ajwara, dans le comté de Pochalla, à Pibor, a déclaré Abraham Kelang, ministre de l’Information de la zone administrative du Grand Pibor.
« Douze personnes ont été tuées, 10 blessées et du bétail a été pillé« , a-t-il déclaré à Reuters, ajoutant que la plupart des morts étaient des personnes âgées.
Les assaillants, issus du groupe ethnique Murle, sont également soupçonnés d’avoir enlevé des enfants, a déclaré Owety Olung, commissaire par intérim du comté de Pochalla.
« Nous avons 15 enfants qui sont toujours portés disparus à l’heure actuelle. Nous ne savons pas où ils se trouvent s’ils sont avec les assaillants ou dans la brousse« , a-t-il déclaré à Reuters.
Le comté de Pochalla est principalement habité par le groupe ethnique Anyuak. Eux et les Murle, qui vivent principalement dans le comté voisin de Boma, se sont battus sporadiquement et les violences, motivées en partie par le vol de bétail, ont impliqué des groupes ethniques de l’État voisin de Jonglei.
Fin mars, des jeunes ont abattu 15 personnes à Pibor, dont le commandant adjoint de l’armée de Boma, des responsables gouvernementaux et les gardes du corps du commissaire du comté.
Les autorités ont également imputé aux jeunes le meurtre, l’année dernière, d’un autre commissaire du comté de Pibor et d’un responsable de la sécurité.
Plus de 150 personnes ont été tuées plus tôt cette année lors de conflits entre groupes rivaux dans le nord et l’ouest du Soudan du Sud.
Reuters
