Ce vendredi 9 janvier, un appel à la mobilisation générale contre le report du vote présidentiel a été lancé par plusieurs partis politiques auxquels se sont associés d’autres acteurs de la société civile à l’instar des leaders religieux, des artistes de renom, non sans compter des hommes et des femmes de lettres. Face à cet enthousiasme de vouloir à tout prix maintenir le calendrier électoral, le président Macky Sall a opposé la répression et le musèlement de la presse.
Ce vendredi au pays de la Teranga, plusieurs partis politiques et des organisations de la société civile ont appelé à une grande mobilisation pour le maintien du calendrier électoral après que le président Macky Sall a annoncé dimanche dernier, sa volonté de reporter de 10 mois le vote présidentiel censé se tenir le 25 février prochain.
Cet appel à la mobilisation a été largement entendu aussi bien à Dakar que dans plusieurs grandes villes de l’intérieur du pays, où des manifestants, sortis massivement de leurs domiciles, ont protesté pour faire pression et demander au président Macky Sall et son régime, de maintenir intact le calendrier électoral connu jusqu’ici.
Face à cette mobilisation générale de rue, le président Macky Sall n’a eu autre option que de demander à la police d’intervenir par la force brutale afin de ramener la paix dans son pays.
C’est ainsi que l’on a assisté à Dakar à des courses-poursuites entre les manifestants et les forces de maintien d’ordre.
Eux, qui n’ont pas hésité un seul instant à lancer sur les manifestants, des grenades lacrymogènes, allant jusqu’à poursuivre les journalistes qui reportaient sur-place, jusqu’à leur dernier retranchement.
C’est le cas du média privé Walf tv dont la licence d’exploitation a été retirée et le signal coupé aux premières heures des manifestations contre le report du vote présidentiel après que l’annonce a été faite par le président Macky Sall.
Aujourd’hui encore, les hommes en bottes ont défenestré les locaux avant de gazer les journalistes qui s’y retrouvaient.
Même si nous ne déplorons pas de pertes en vies humaines durant cette folle journée de mobilisation, l’on peut néanmoins regretter des blessés occasionnés par des grenades lacrymogènes jetées par les forces de maintien d’ordre au milieu des manifestants.
Il faut rappeler que la radicalité avec laquelle les forces de maintien d’ordre ont fait face aux manifestants de ce jour contre le report du vote présidentiel, a laissé convaincre, du moins, ceux qui étaient encore dubitatifs, que Macky Sall a bel et bien en tête, son ambition de briguer un troisième mandat.
Maintenant qu’il en est ainsi, ont opiné plusieurs manifestants, il est du devoir de tout citoyen sénégalais, de lui barrer la route afin de protéger l’inviolabilité de la constitution, socle de stabilité sociale.
Dieunedort Essomé